J-6 avant la présidentielle: Kamala Harris accuse Donald Trump de vouloir "un pouvoir sans limites"

Kamala Harris avait promis "un réquisitoire final" contre Donald Trump. À une semaine de l'élection présidentielle américaine, ce mercredi 30 octobre, dans un discours très solennel prononcé à l'endroit même où l'ancien président avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021 avant qu'ils n'attaquent le Capitole, la candidate républicaine a réglé ses comptes.

Donald Trump est "instable, obsédé par la vengeance, rongé par le ressentiment et en quête d'un pouvoir sans limites", a-t-elle lancé à Washington, depuis une scène flanquée de deux très grands panneaux portant le mot "Liberté", et ornée d'une rangée de drapeaux américains. Derrière elle, les colonnes de la façade sud de la Maison Blanche.

"Il est temps de tourner la page", a-t-elle encore déclaré.

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Face à elle, derrière trois épaisses vitres, plus de 75.000 personnes se sont rassemblées sur la vaste esplanade, a affirmé son équipe de campagne, le tout encadré par un dispositif de sécurité renforcé.

Cette campagne électorale, pleine de rebondissements inouïs, se déroule dans une atmosphère d'extrême tension et une crainte sourde de violences, alors que Donald Trump a été visé par deux tentatives d'assassinat.

"Réquisitoire final"

Pour les partisans de la vice-présidente, cette réunion fervente est "une manière de purger ce qui s'est passé le 6 janvier" 2021, confie Mitzi Maxwell, 69 ans, venue de Floride avec sa mère en quête "d'amour, de passion et d'enthousiasme."

Pour ce qu'elle a appelé son "réquisitoire final", Kamala Harris, ancienne procureure, a choisi de s'exprimer à l'endroit où le candidat républicain, refusant de reconnaître sa défaite face à Joe Biden, avait appelé ses partisans à se "battre comme des diables", ce jour froid de janvier.

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Plusieurs milliers d'entre eux ont ensuite pris d'assaut le Capitole, pour tenter d'empêcher le Congrès de certifier l'élection de Joe Biden.

Plus tôt dans la journée, Donald Trump a lui aussi pris la parole depuis la Floride. Pendant plusieurs minutes, l'ancien président républicain a violemment attaqué Kamala Harris, estimant "qu'il fallait qu'elle retourne à la maison et qu'elle se trouve un boulot". Le candidat républicain s'en était aussi pris au bilan du camp démocrate en matière d'immigration.

Selon les derniers sondages, les intentions de vote pour les deux candidats à la Maison Blanche se tiennent dans un mouchoir de poche.

Article original publié sur BFMTV.com