"J’étais la nièce de…" : Zoé Adjani se raconte sans détour
Née dans un univers où la création est une seconde nature, Zoé Adjani porte un héritage artistique riche et puissant. Sa mère, productrice de documentaires, et son beau-père, cameraman, lui ont transmis l’amour des plateaux dès son plus jeune âge. Quant à sa tante, la légendaire Isabelle Adjani, elle incarne une source d’inspiration et de soutien inestimable.
Dans une interview exclusive pour Point de Vue, Zoé Adjani revient sur son parcours singulier, entre passion familiale pour le cinéma et désir de s’affranchir des attentes liées à son nom : "J’ai grandi sur les plateaux. Depuis l’âge de 5 ans, j’assiste à des tournages. Ma mère est productrice de documentaires et mon beau-père, cameraman. Le cinéma, c’est ma maison." Et pourtant, derrière ce lien viscéral avec l’image se cache une quête de légitimité, alourdie par le poids d’un nom célèbre.
Animée par la peur, Zoé Adjani n’a pas souhaité se confronter aux concours des grandes écoles de théâtre. " Moi et le groupe, cela été compliqué pendant longtemps. Surtout à l’adolescence quand je fréquentais des jeunes gens qui voulaient faire le même métier que moi. J’étais comme un mauvais miroir. J’étais la nièce de…"
Alors, c’est sur les plateaux, à 15 ans, qu’elle a trouvé sa voie. Lors de son premier film, Cerise de Jérôme Enrico, elle a enfin eu l’impression d’être à sa place. Un déclic renforcé par une expérience marquante au Maroc, sur le tournage de La Source des Femmes. "J’avais été fascinée par Leïla Bekhti que je voyais complètement investie par son personnage, apprendre l’arabe, lire les Mille et une nuits. Cette expérience avait contribué à me rapprocher de mes racines kabyles, une histoire que j’ai pu poursuivre avec mon personnage de franco-algérienne dans Cigare au miel de Kamir Aïnouz"
Aujourd’hui, Zoé Adjani poursuit cette quête d’identité et d’émotions fortes sur scène avec Les Caprices de Marianne, d’Alfred de Musset. Une première parisienne qui marque un tournant dans son parcours, mais toujours sous le regard bienveillant de sa tante, Isabelle Adjani. "Si j’ai des interrogations, des doutes, je sais qu’elle sera là pour me prodiguer de précieux conseils. C’est la première à vouloir m’aider. Sa porte m’a toujours été ouverte. C’est une femme brillante et cultivée. Une vraie gentille. Elle me dit souvent : "Heureusement que je n’ai jamais été professeure de théâtre, j’aurais été tellement exigeante." Et pourtant, elle aurait tant à donner…"
>> Une interview captivante, où l’art se transmet comme une vocation, à découvrir dans Point de Vue.