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IVG aux États-Unis: Netflix et Disney paieront les frais de voyage des employées qui veulent avorter

IVG aux États-Unis: Netflix et Disney paieront les frais de voyage des employées qui veulent avorter

Plusieurs studios américains, dont Netflix et Disney, ont annoncé qu'ils couvriront les frais de leurs employées qui devront voyager pour avorter. L'information, relayée par Variety, intervient quelques heures après la révocation du droit à l'avortement aux États-Unis par la Cour suprême. Cette décision rend désormais chaque État libre d'interdire l'IVG dans ses frontières.

Disney a publié un communiqué à l'adresse de ses employés ce vendredi: le géant du divertissement américain y assure rester "engagé à fournir un accès compréhensif à des soins de qualité et abordables". La mutuelle du studio inclut les soins liés à la reproduction et au planning familial pour les employés, "où qu'ils vivent". Ainsi, la société précise que si une employée n'a pas accès à certains soins là où elle se trouve, une bourse de voyage prévoit "une couverture pour recevoir des soins du même niveau à un autre endroit." Du côté de Netflix, un porte-parole de la plateforme s'est confié à Variety:

"Netflix offre une couverture pour le remboursement des voyages de leurs employés américains à temps plein et de leurs personnes à charge qui ont besoin de voyager pour recevoir des traitements contre le cancer, pour des transplantations, pour des soins liés à la transition de genre, ou pour l'avortement. Il s'agit d'une allocation de 10.000 dollars à vie, par employé (...)."

Hollywood mobilisé

De nombreuses sociétés hollywoodiennes ont pris le même engagement auprès de leurs employés, comme le relaie le Hollywood Reporter. Notamment la Paramount, dont le PDG Bob Barkish a envoyé un e-mail aux employés:

"À travers le pays, nous sommes entrés dans une période de profonde incertitude", déclare-t-il. "Face à cette incertitude, nous voulons être très clairs en ce qui concerne ce qui ne changera pas chez la Paramount". Il rappelle alors que la politique de santé de l'entreprise prévoit la couverture des frais de voyages "si les service médicaux couverts, tels que l'avortement, sont interdits là où vous vous trouvez."

Il en va de même pourt l'agence United Talents Agency, Comcast ou encore Condé Nast, éditeur de Vogue, du New Yorker ou encore de Vanity Fair.

De nombreux États possiblement conservés

La révocation du droit à l'avortement intervenue ce vendredi ne le rend pas illégal, mais renvoie les États-Unis à la situation en vigueur avant l'arrêt emblématique "Roe v. Wade" de 1973, quand chaque Etat était libre de l'autoriser ou non. Compte tenu des fractures dans le pays, une moitié des États, surtout dans le Sud et le centre plus conservateurs et religieux, pourraient le bannir à plus ou moins court terme. Le Missouri a été le premier à déclarer que l'avortement serait interdit dans ses frontières, ce vendredi.

Les lois restrictives sur l'avortement se sont multipliées à travers les États-Unis ce dernières années. L'inquiétude a grandi en mai dernier avec la fuite d'un projet de décision de la Cour suprême, qui semblait être sur le point d'annuler l'arrêt historique Roe v. Wade.

Article original publié sur BFMTV.com