Un Italien meurt après avoir été mordu par une araignée violoniste

"Cher Franco, tu manqueras à tout le monde." Le média public italien Rai a relaté, ce samedi 13 juillet, la mort d'un gendarme italien survenu la veille en Sicile. Franco Aiello, un homme de 52 ans, est mort des suites d'une morsure d'araignée violoniste.

La piqûre ne fut pas immédiatement fatale puisque c'est le dimanche précédent que l'homme avait été touché lorsqu'il jardinait. Sa cheville était ensuite devenue rouge. Quelques jours plus tard, il avait été admis à l'hôpital Cervello de Palerme, où la situation s'est ensuite aggravé.

"Cher Franco tu manqueras à tout le monde ici... Nous manquerons surtout ta sincérité, ta façon de voir la vie et d'affronter le monde; ton rôle d'ami et de confident nous manquera", lui ont rendu hommage des amis sur Facebook selon la RAI et une radio locale.

Des précédents en Italie et en France

L'araignée violoniste est présente dans tout le sud de l'Europe et notamment sur le pourtour méditerranéen. Petit mais dangereux, puisqu'il ne mesure que 6 à 9 millimètres, l'arachnide tire son surnom d'une petite tache à l'allure d'un violon sur le dos.

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Le venin de cette araignée peut dans certains cas provoquer des décès chez l'homme. Il est toutefois cytotoxique, c'est-à-dire qu'il n'est pas libéré à chaque morsure. La bestiole ne s'attaquerait toutefois à l'homme que si elle est menacée.

Comme l'explique au Parisien Christine Rollard, spécialiste des araignées au Muséum national d’histoire naturelle, le venin n'est pas mortel en tant que tel, mais ses conséquences peuvent l'être chez les personnes "au système immunitaire fragile".

"Ce n’est pas une araignée mortelle. Les gens ne meurent pas de l’action directe du venin, mais des infections des nécroses et des brûlures de la peau", tempère la spécialiste.

Les effets graves (amputation, décès) ne représenteraient que "10% des cas répertoriés dans le monde", expliquait cette même spécialiste en 2015 à Sciences et avenir.

Une morsure mortelle avait déjà été recensée en Italie dans la région du Latium, au centre du pays, en juin 2023. Un homme de 58 ans avait lui aussi succombé des suites d'une morsure après une réaction allergique. En France, plusieurs cas non-mortels ont été relatés durant la décennie 2010, comme dans le Vaucluse ou en Seine-et-Marne.

Article original publié sur BFMTV.com