Italie : le scandale des cimetières à fœtus

En Italie, des inhumations de fœtus ont été réalisées sans le consentement des femmes qui avaient eu recours à l'IVG. 
En Italie, des inhumations de fœtus ont été réalisées sans le consentement des femmes qui avaient eu recours à l'IVG.

Pour aller au c?ur de la polémique qui horrifie ces derniers jours l'Italie, il faut s'éloigner du centre historique de Rome. Direction Prima Porta, dans les confins nord de la capitale italienne. Là où se dresse l'imposant cimetière Flaminio, si vaste que, pour se déplacer à l'intérieur, on privilégie souvent la voiture ou le bus municipal. C'est là que, entouré de pins parasols et de columbariums franchement décatis, se trouve l'objet du scandale : le carré n° 108, un lopin de terre quelconque, où sont alignées un peu maladroitement une centaine de petites croix de fer.

C'est sur l'une d'elles que, la semaine dernière, Marta a découvert avec stupeur son nom inscrit au feutre blanc. « Mais ce n'est pas ma tombe, c'est celle de mon fils », raconte-t-elle dans un long texte publié sur Facebook et depuis largement repris par la presse de la péninsule. Dans ces lignes, la jeune femme explique avoir eu recours à une interruption thérapeutique de grossesse, effectuée il y a plusieurs mois de cela dans l'un des hôpitaux de la ville. À l'époque, interrogée par un employé sur son souhait de « procéder à des funérailles et à l'inhumation » du f?tus, Marta préfère refuser pour des « raisons personnelles ».

Associations de charité

De l'autre côté des Alpes, la loi donne en effet la possibilité d'inhumer un f?tus avorté entre la 20e et 28e semaine de grossesse (en deçà, ils sont considérés comme des « déchets sanitaires » et sont détruits ; au-delà de 28 semaines, la sép [...] Lire la suite