Italie : comment Salvini veut transformer un scrutin régional en référendum national contre le gouvernement

"Il arrive Matteo, il arrive", lance l'animateur à la foule ­impatiente. La pluie et le froid ne freinent pas les militants. Moins encore le "Capitaine". Pour ­Matteo Salvini, l'Émilie-Romagne est le bastion de la gauche à faire tomber à tout prix. Le leader du parti d'extrême droite la Ligue ouvre la dernière ligne droite d'une campagne électorale frénétique commencée l'an dernier. Samedi, il se trouvait à Maranello, près de Modène. S'étant lancé personnellement dans cette conquête régionale, le sénateur milanais a une nouvelle fois poussé dans l'ombre sa candidate Lucia Borgonzoni, ancienne sous-secrétaire d'État à la Culture.

Lire aussi - Italie : Matteo Salvini veut croire à la reconquête du pouvoir

Devant une foule compacte, l'ancien ministre porte une casquette Ferrari, la maison automobile fondée dans cette petite ville après la Seconde Guerre mondiale. Comme lors de sa centaine d'autres meetings dans la région, Matteo Salvini déroule un discours rodé : il compte "libérer l'Émilie-­Romagne" du "parti des banques" pour ensuite "libérer" tout le pays. Il ne s'en cache pas, sa campagne régionale revêt une dimension nationale. Les élections régionales ont lieu dimanche 26 janvier et ­Salvini veut ravir, après cinq ans de campagne électorale permanente, une dixième région à la gauche. Le but est de transformer ce scrutin en référendum contre le gouvernement formé par le Parti démocrate (PD) et l'ancien allié, le Mouvement 5 étoiles, dans l'espoir de voir convoquées des éle...


Lire la suite sur LeJDD