Italie, Rokia Traoré et Pérou : les informations de la nuit

Des manifestants défilent derrière une banderole « Grève générale », le 29 novembre 2024 à Turin (Italie). (Photo by MARCO BERTORELLO / AFP)

Grève générale en Italie, 500 000 personnes dans les rues. “Un demi-million de personnes sont descendues vendredi dans les rues de toute l’Italie”, pour protester contre le programme économique du gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, rapporte Il Corriere della Sera. À l’appel de deux puissants syndicats – la CGIL (gauche) et l’UIL (modérée) – les Italiens ont débrayé pendant huit heures “dans les secteurs publics et privés, des écoles et universités aux services de nettoyage et de déchets, en passant par les entreprises de logistique (dont Amazon), les métallurgistes, l’industrie manufacturière, le textile, la construction et même les théâtres”, précise le quotidien italien. Depuis Bologne, Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL – premier syndicat italien – a appelé à “renverser le pays”, face à “une tentative sérieuse de virage autoritaire du gouvernement”. Des propos jugés “irresponsables” par le gouvernement.

La chanteuse Rokia Traoré extradée et emprisonnée en Belgique. L’Italie a extradé vendredi la chanteuse malienne Roka Traoré vers la Belgique, où elle a été emprisonnée dans le cadre d’une affaire de garde d’enfant. En octobre 2023, “Traoré avait été condamné par contumace à deux ans de prison par un tribunal belge pour enlèvement parental”, rappelle la BBC. Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, elle avait été arrêtée en juin dernier en Italie, où elle venait donner un concert. La chanteuse, âgée de 50 ans, est en conflit avec le dramaturge belge Jan Goossens autour de la garde de leur fille, aujourd’hui âgée de 9 ans et scolarisée à Bamako. M. Goossens, qui a obtenu la garde partagée de la fillette, assure ne pas l’avoir vue depuis plus de cinq ans. Rokia Traoré réclame un nouveau procès.

Pérou : 15 à 20 ans de prison pour les auteurs de massacres sous la présidence de Fujimori. La justice péruvienne a condamné vendredi sept militaires “à des peines de 15 à 20 ans de prison pour l’assassinat de six habitants de Pativilca, ainsi que pour les homicides et disparitions forcées d’un professeur et de neuf étudiants” de l’Université de La Cantuta, à Lima, au début des années 90, écrit La República. Les militaires faisaient partie d’un “escadron de la mort” connu sous le nom de Groupe Colina, agissant sur ordre du président Alberto Fujimori (1990-2000) dans sa guerre contre les guérillas d’extrême gauche, notamment le Sentier Lumineux. L’ancien homme fort du Pérou était également poursuivi pour ces massacres – dont les victimes, exécutées sommairement sur la base de soupçons, n’avaient aucun lien avec les guérillas – mais sa mort le 11 septembre dernier à l’âge de 86 ans avait mis fin aux poursuites.

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