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ITALIE. L'éternel retour du Caïman

07 12 12 Silvio Berlusconi

C’est le caricaturiste Giannelli qui a la mieux résumé la situation. On voit sur sa vignette à la une du "Corriere della sera" un petit Berlusconi qui avance en sautillant sur une scène de théâtre, présenté au public par le secrétaire général du Parti des Libertés : "Et à la demande du public, voici Silvio Berlusconi !". Sauf que le public se résume à seulement... deux spectateurs. Mais le Cavaliere, qui n’a pas résisté bien longtemps à l’irrésistible appel des feux de la rampe – tout juste 1 an et 10 jours –, est-il conscient que son retour s’effectuera dans des conditions aussi peu favorables ?

La "Repubblica" révèle ainsi que les derniers sondages ne sont pas très enthousiasmants : pas plus de 18% des électeurs, dans le meilleur des scénarios, voteraient aujourd’hui pour le Parti des Libertés, tandis que 38% se jettent sans hésitation dans les bras de Pierluigi Bersani, le leader du Parti démocrate, qui vient de remporter les primaires du centre gauche. Pas très encourageant pour un candidat au pouvoir.

Les atouts du Cavaliere

En revanche, Silvio Berlusconi peut incontestablement compter sur deux atouts. Le premier : en son absence, le centre droit s'est révélé incapable de dégager une personnalité charismatique de remplacement, et a continué à se déchirer à belles dents sur le thème de l’héritage. Les seuls militants qui se déclarent favorables au retour berlusconien sont des militantes, les soi-disant "amazones", fans à tout prix du Cavaliere qui se battent depuis des mois pour que Sua Emittenza soit de nouveau le candidat officiel du centre droit à la Présidence du Conseil. A noter : on les appelle les amazones pour (...)

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