Italie : le gouvernement Meloni recule sur les prestations sociales

Fini le « revenu de citoyenneté » en Italie, une aide bénéficiant à des millions de personnes pauvres, place à un « chèque d'inclusion » au périmètre plus limité.  - Credit:RICCARDO DE LUCA / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Fini le « revenu de citoyenneté » en Italie, une aide bénéficiant à des millions de personnes pauvres, place à un « chèque d'inclusion » au périmètre plus limité. - Credit:RICCARDO DE LUCA / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

En Italie, le « revenu de citoyenneté » sera bientôt de l'histoire ancienne. Lundi 1er mai, le gouvernement a supprimé cette aide bénéficiant à des millions de personnes pauvres, à partir du 1er janvier 2024. Il sera remplacé par un « chèque d'inclusion » au périmètre plus limité, une décision qualifiée de « provocation » par l'opposition et les syndicats. Son coût s'élèvera à 5,4 milliards d'euros par an.

L'exécutif ultra-conservateur dirigé par Giorgia Meloni a aussi voté un assouplissement des embauches en contrat à durée déterminée et l'exonération des cotisations patronales pendant un an pour les entreprises recrutant un allocataire du « chèque d'inclusion » en contrat à durée indéterminée ou en tant qu'apprenti, selon le décret publié à l'issue du conseil des ministres.

L'objectif affiché est de stimuler l'emploi et d'inciter les jeunes à trouver du travail dans la troisième économie de la zone euro, où le taux de chômage des 15-24 (22,4 % en février) est près de trois fois supérieur à la moyenne nationale (8 %).

Le chèque inclusion pour fermer les vannes

Pour ses défenseurs, le « revenu de citoyenneté » est un amortisseur social qui a fait ses preuves, notamment dans les régions du Sud frappées par la précarité, tandis que, pour le gouvernement, il est onéreux (8 milliards d'euros en 2022) et maintient ses allocataires hors de la vie active.

Alors que le « revenu de citoyenneté » était destiné à toute personne justifiant de revenus très modestes – y comp [...] Lire la suite