En Italie, le gouvernement Meloni approuve une loi controversée sur l’autonomie régionale

La scène, qui a eu lieu le 13 juin, avait été relayée par des médias du monde entier. Nous sommes à l’intérieur de la Chambre des députés italienne, lorsque, au beau milieu d’une discussion, un député du Mouvement 5 étoiles [M5S, antisystème], Leonardo Donno, se lève de son siège pour se rendre devant les bancs de la majorité et agiter en face de ses adversaires politiques un drapeau tricolore. En l’espace de quelques secondes, il est arrêté par le service de sécurité, mais aussi agressé par un certain nombre de députés de la majorité, dont un particulièrement virulent, Igor Iezzi, membre du parti d’extrême droite la Ligue, qui lui assène un coup de poing.

Donno finit à l’hôpital, Iezzi l’accuse d’avoir simulé. Les images, elles, ne permettent pas de clarifier pleinement si le coup de poing a atteint sa cible, mais elles deviennent rapidement virales, tant et si bien qu’on en oublierait presque ce qui a déclenché cette bataille.

Ce 13 juin, la Chambre des députés discutait la réforme dite de l’“autonomie différenciée” : une loi donnant des pouvoirs supplémentaires aux régions transalpines, laquelle a été définitivement votée dans la nuit du 19 juin.

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Concrètement, explique Il Messaggero, “cette législation est composée de dix articles qui définissent les modalités à travers lesquelles les régions pourront demander à obtenir la gestion de certains domaines dont la compétence revient actuellement à l’État central”. Il s’agit en somme d’une loi de décentralisation, qui concernera potentiellement 23 domaines, parmi lesquels “la santé, l’éducation, le sport, l’environnement, l’énergie, le transport, la culture ou encore le commerce extérieur”, précise le quotidien romain.

Dans le cadre des dispositifs prévus, la décentralisation ne sera pas automatique, mais fonctionnera sur la base de la volonté affichée par chaque région. Celles-ci auront en effet le choix de demander ou non au pouvoir central la délégation d’un ou plusieurs domaines, ce qui entamera alors une négociation entre Rome et l’autorité locale pour définir les modalités du transfert de compétences.

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