Italie: Frattesi, Spalletti... la Nazionale divisée sur le cas Donnarumma et les sifflets
Copieusement sifflé par San Siro, qui ne lui a toujours pas pardonné son transfert au Paris Saint-Germain, ni son erreur face à la Macédoine du Nord (1-1) samedi dernier, Gianluigi Donnarumma a démontré sa force de caractère sur le terrain en réalisant une prestation solide face à l’Ukraine (2-1). Abandonné par une défense extrêmement fébrile, le gardien du PSG a retardé l’échéance à la 37e et réalisé un très bel arrêt seul face à Andriy Yarmolenko sur le but ukrainien. Ce qui renforce un sentiment d’injustice chez ses coéquipiers, et notamment le double buteur Davide Frattesi, scandalisé par les huées.
Spalletti: "Taisons-nous !"
"C'est indigne, s’est-il indigné en zone mixte après la rencontre. C'est un joueur de l'équipe nationale et il devrait être soutenu comme les autres. Cela arrive dans toutes les régions d'Italie où nous jouons, je ne vois pas pourquoi cela n'arriverait pas ici. Je sais que Gigio n'a pas besoin de ma défense parce que les huées ne l'affectent pas de toute façon". Interrogé en conférence de presse sur le comportement des supporters à l’égard de Gianluigi Donnarumma, Luciano Spalletti est allé à contre-courant du discours délivré par son joueur.
"Le fait de voir un garçon à qui l'on a donné ce talent et qui l'utilise parfois à mauvais escient est une chose à laquelle il faut faire attention. Nous sommes des privilégiés, s'ils huent c'est que nous ne méritions pas les applaudissements, a-t-il froidement estimé. Parfois on réagit par des attitudes, parfois par des mots. D'autres fois, on se tait et on travaille encore mieux. Et je n'aime pas ceux qui réagissent ensuite sur les réseaux sociaux avec des petites phrases. Nous avons le devoir de nous comporter comme des professionnels, pas comme des enfants gâtés. Taisons-nous."