En Italie, des frères franciscains arrêtés pour violences sexuelles, après un cambriolage suspect
FAITS DIVERS - Fin d’impunité pour deux hommes d’Église ? En Italie, le parquet de Naples a fait face à une enquête qui sort de l’ordinaire, révélée ce jeudi 1er août. Elle concerne deux hommes, des frères franciscains, responsables d’un cambriolage osé pour faire disparaître les preuves de leurs crimes et agressions sexuelles.
L’histoire autour de ces deux religieux avait commencé a intrigué les autorités italiennes au mois d’avril, lorsque deux habitants de la commune d’Afragola, près de Naples, ont rapporté le cambriolage dont ils avaient été victimes. Rapidement, un indice dans le mode opératoire a fortement intrigué les enquêteurs : lors du cambriolage, les auteurs n’avaient emporté qu’un téléphone portable.
Des « orgies » et un curé commanditaire
Les victimes du vol, un Italien et un homme originaire d’un pays hors de l’Union européenne, ont immédiatement fait le lien avec les violences sexuelles qu’ils avaient dénoncées, et commises par des frères franciscains dans des institutions pour lesquelles ils travaillaient, est-il expliqué dans un communiqué du parquet de Naples.
Ces agressions étaient perpétrées « au sein de plusieurs monastères dont la Basilique de Sant’Antonio d’Afragola », selon l’enquête menée. Selon le parquet, les religieux faisaient subir des rapports sexuels à leurs victimes en échange de vêtements, de nourriture ou d’un emploi. Les deux victimes de ces agressions et du cambriolage ont écrit eux-mêmes aux supérieurs des religieux, via leur avocat, pour dénoncer les agressions sexuelles.
« En 2016, j’ai rencontré le frère sur un chat de rencontres », a raconté l’un des plaignants, cité par le quotidien Il Corriere della Sera. « Le frère ne se limitait pas à avoir des relations sexuelles avec moi, il me demandait de lui trouver d’autres garçons », a-t-il affirmé, évoquant même « des orgies ».
Les écoutes téléphoniques ont par ailleurs révélé que le cambriolage avait été ordonné pour voler aux deux hommes leurs téléphones « contenant des images et des discussions pour le moins embarrassantes et qui étaient susceptibles de créer de sérieux problèmes à certains religieux des monastères ». Ces mêmes écoutes ont établi que le curé d’Afragola, arrêté ce jeudi, avait commandité le cambriolage, fait pour lequel il est désormais poursuivi.
Quatre autres personnes, deux exécutants et deux intermédiaires, ont également été interpellées, selon le parquet. L’archevêque de Naples, Mimmo Battaglia, a indiqué jeudi dans un communiqué avoir suspendu le curé.
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