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A Istanbul, l'après-guerre civile en Syrie se prépare

L’après-guerre civile syrienne en cours de construction. A Istanbul ce samedi, dirigeants russe, turc, allemand et français ont appelé à la création d’un Comité constitutionnel, d’ici la fin de l’année. Un Comité censé jeter les bases d’une nouvelle législation en Syrie, où le conflit qui perdure depuis sept ans a fait voler en éclats les institutions. Mais difficile pour Damas de confier l’élaboration de ses fondements juridiques et politiques aux Nations unies : c’est désormais à la Russie de Poutine, allié incontournable du régime syrien, d’intervenir auprès de son protégé. Autre volet majeur de ce sommet : le maintien de la trêve dans la région d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie. Les dirigeants ont une nouvelle fois appelé à éviter tout assaut militaire syrien, alors que l’existence même du cessez-le-feu est menacée. Vendredi, des affrontements entre rebelles et forces du régime ont fait 7 morts. Depuis 2011, la Syrie n’est plus qu’un pays morcelé entre factions loyalistes, rebelles et djihadistes. 360 000 personnes ont été tuées au cours du conflit et des millions d’autres ont été déplacées. Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, allié des rebelles, l’a rappelé à la fin du sommet : tous les Syriens doivent participer au processus de reconstruction, y compris ceux qui ont pris le chemin de l’exil.