Israël échauffe les esprits en défigurant le «poumon vert» de Bethléem

A Beit Jala, les habitants, majoritairement chrétiens, ont tenté d’empêcher la reprise des travaux de construction du «mur de séparation», pourtant déclaré illégal en 2004.

La tension monte depuis quelques jours à Beit Jala, un petit village chrétien jouxtant Bethléem (Autorité palestinienne). Car malgré les protestations des habitants et les procédures entamées devant la Cour suprême israélienne, le ministère de la Défense de l’Etat hébreu a repris les travaux de construction d’un nouveau tronçon de la «barrière de sécurité», ce mur de séparation prévu sur 732 km de long et serpentant en Cisjordanie et autour de Jérusalem.

«Barrière». Le 17 août, des bulldozers israéliens ont commencé à défigurer la vallée de Crémisan, le «poumon vert» de Bethléem, en y déracinant des oliviers millénaires. Quelques habitants des villages voisins accompagnés de leur curé ont tenté de les en empêcher en donnant une messe sur le site, deux jours plus tard. Mais les gardes-frontières de l’Etat hébreu (l’équivalent de la gendarmerie) les ont expulsés manu militari à l’issue d’une bousculade durant laquelle les Palestiniens du cru ont écopé de quelques coups de crosse.

Il y a quelques années, la construction de la «barrière de sécurité» déchaînait des polémiques internationales et des violences sur le terrain. Sommé de se justifier, le gouvernement d’Ariel Sharon, qui avait initié le projet en 2002, affirmait «avoir été contraint d’en arriver à cette solution-là pour défendre sa population civile contre des tueurs sanguinaires». Quant à l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat, elle dénonçait une «politique israélienne d’apartheid visant à enfermer [sa] population dans des bantoustans [territoires attribués à des citoyens de seconde classe, à l’instar des Noirs pendant l’apartheid en Afrique du Sud, ndlr]».

Treize ans plus tard, l’ouvrage, bien que déclaré illégal en 2004 par la Cour internationale de justice, est toujours en place, achevé aux deux tiers.

Bataille juridique. Même s’ils (...)

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