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Israël veut contrer le boycott

Un appel au boycott des produits des colonies israéliennes sur un mur de Bethléem en juin 2015.

Le gouvernement crée une structure pour contrer la campagne BDS qui prône le boycott des produits israéliens tant que les territoires occupés ne sont pas évacués.

Pour l’heure, les Israéliens ont les yeux tournés ailleurs. Sur la mutation de l’«Intifada des couteaux», qui voit décliner le nombre d’attaques à l’arme blanche au profit des fusillades (4 morts mercredi à Jérusalem) et se durcir la riposte de Benyamin Nétanyahou, qui autorise désormais le bouclage de villes et villages palestiniens de Cisjordanie où résidaient les «terroristes». Mais en coulisses, les dirigeants de l’Etat hébreu aiguisent également leurs armes pour combattre l’isolement grandissant de leur pays et les appels à son boycott qui se multiplient à peu près partout.

Une menace qu’ils considèrent comme tellement importante qu’ils ont décidé d’y répondre en créant une structure opérationnelle anti-boycott. Le nouvel organisme fonctionnera sous la forme d’un département du ministère des Questions stratégiques. Il sera dirigé par un ancien haut responsable du Shabak (la Sûreté générale) et comprendra des ex-membres de l’appareil sécuritaire israéliens. Des anciens officiers de Tsahal et de l’Aman (Renseignements militaires), entre autres.

Sa mission ? Se procurer tous les renseignements possibles sur le mouvement favorable au boycott, en connaître les rouages, décrypter sa stratégie et préparer des réponses israéliennes adaptées. Cela, avec l’aide d’autres ministères dont celui des Affaires étrangères, qui reçoit quotidiennement les rapports de ses postes à l’étranger traitant, entre autres, des activités du mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanction (BDS) créé en 2005 pour pousser l’Etat hébreu à évacuer les territoires occupés, par le biais de pressions économiques, culturelles ou académiques.

Jusqu’à ces derniers mois, Nétanyahou et ses ministres ne prenaient pas plus au sérieux les actions de BDS que celles des intellectuels et activistes pro-palestiniens qui appelaient à la mise au ban de leur (...)

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