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En Israël, un ministre contesté en remplace un autre

Le nouveau ministre de l'Intérieur Aryeh Deri, et néanmoins condamné pour corruption, en mai 2015 à Jérusalem.

Le nouveau ministre de l'Intérieur a été condamné pour corruption. Son prédécesseur a dû quitter ses fonctions pour des soupçons de viol.

Arieh Dery, le nouveau ministre israélien de l’Intérieur, a pris ses fonctions ce mardi. Agé de 57 ans, ce séfarade originaire de Meknes (Maroc) a tout connu dans sa vie: la misère, le pouvoir, la gloire, le déshonneur et la prison. Mais il revient au premier plan en retrouvant le ministère qu’il avait déjà occupé entre 1988 et 1993 et dont il avait dû démissionner avant d’être condamné à trois ans de prison pour corruption, fraude, abus de confiance. Une peine assortie de l’interdiction d’exercer un mandat public durant sept ans.

Cofondateur du Shass, le parti ultra-orthodoxe prétendant «défendre les Israéliens séfarades méprisés par les ashkénazes» (originaires d’Europe), Dery considère son retour au ministère de l’Intérieur comme une renaissance. Une victoire personnelle et un défi lancé à ses détracteurs. «Il a été victime d’une injustice. On l’a ciblé parce qu’il est séfarade et qu’il aurait pu, à terme, prétendre à la fonction de Premier ministre», affirment ses nombreux fidèles persuadés qu’ «on» avait, dans le courant des années 90, ourdi un complot en haut lieu pour empêcher leur poulain de poursuivre son irrésistible ascension vers le sommet de l’Etat.

Quant aux partisans de la moralisation de la vie publique, ils s’étranglent de rage, voyant dans le retour de Dery au premier plan une sorte de «prime à la délinquance financière et à la corruption publique». «Le leader du Shass dispose d’un casier judiciaire. Les faits pour lesquels il a été condamné lui interdisent donc d’exercer une série de professions, dont comptable, employé de banque, directeur d’école ou pompier. Pourquoi dès lors Benyamin Nétanyahou en a-t-il fait un ministre? Et pourquoi lui a-t-il déroulé le tapis rouge vers le ministère de l’Intérieur?», fulmine Yaïr Lapid, leader du parti d’opposition «Yesh Atid» (centre droit).

«Violeur remplacé par un (...)

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