Israël : l’étiquetage pour contrer le boycott

Lors d'une manifestation à Mulhouse.

Oublions les critiques d’Israël criant à l’antisémitisme de l’UE. Bien au contraire,l'étiquetage des produits issus des Territoires occupés peut faire partie de la solution.

Israël poursuit obstinément sa politique de colonisation des Territoires palestiniens, une politique qui, rappelons-le, est jugée «illégale» au regard du droit international. Comment relayer le combat de ceux qui, en Israël et ailleurs, combattent cette politique mortifère pour le processus de paix ? En quelques jours, trois faits nouveaux sont venus complexifier la donne.

D’abord cet arrêt de la Cour de cassation, le 20 octobre, qui condamne l’appel au boycott d’Israël lancé par le collectif propalestinien BDS (Boycott, désinvestissements, sanction) pour sanctionner la «politique coloniale» d’Israël ( Libération.fr, le 28 octobre). Ensuite, l’interview de la présidente du bureau de Montpellier de la Ligue des droits de l’homme (LDH) qui a déposé plainte pour «incitation à la haine raciale» à l’encontre de deux militants BDS ayant posté des propos antisémites sur leur page Facebook (Libération.fr le 12 novembre).

Enfin, l’annonce par l’UE de l’adoption d’un système de labellisation des produits issus des colonies israéliennes (Libération, le 12 novembre).

Pourquoi lier les trois ? Parce que, à chaque fois, le soupçon d’antisémitisme plane. Or, il est plus que jamais important de bien faire la différence entre ce qui relève de l’antisémitisme et ce qui relève de la critique de la politique d’Israël. Si le premier doit être combattu sans relâche, la seconde doit rester un élément clé du débat politique. Si, en France, un simple citoyen ne peut plus critiquer la politique d’un Etat, alors la liberté d’expression est en péril. C’est le gros risque que représente cet arrêt de la Cour de cassation qui confirme la condamnation de douze militants BDS de Mulhouse (Haut-Rhin) qui avaient appelé au boycott des produits israéliens. Les magistrats ont jugé qu’il s’agissait là d’une «provocation à la (...)

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