Israël : les deux faces du boycott

Depuis que le patron d’Orange s’est retrouvé projeté, bien malgré lui, au cœur du conflit israélo-palestinien (lire pages 14-15), beaucoup a été dit, avec excès souvent, sur l’attitude à avoir vis-à-vis de l’actuelle équipe au pouvoir en Israël. Et nous choisissons soigneusement nos mots : sciemment nous n’écrivons pas «Israël» mais «équipe au pouvoir en Israël», car cela change tout. Contrairement à ce que les autorités israéliennes cherchent à faire croire, l’immense majorité de ceux qui prônent le boycott de certains produits en provenance de l’Etat hébreu ne remet pas en question l’existence d’Israël, non, en aucun cas. Elle condamne simplement ce qui a déjà été jugé illégal par le droit international : la politique de colonisation des territoires palestiniens. Une politique accélérée ces dernières années par le chef du gouvernement israélien, Benyamin Nétanyahou, au mépris de toutes les critiques internationales, à commencer par celles du président américain, Barack Obama.

La diplomatie se révélant impuissante, que reste-t-il à ceux qui refusent le fait accompli ? Des actions citoyennes visant tout ce qui viendrait d’une colonie juive. C’est là que les excès sont à bannir. Le boycott des intellectuels ou des artistes israéliens doit être clairement condamné, tout comme celui des produits en provenance de Galilée, de Haïfa ou du désert du Neguev. En revanche, plaider pour que l’Europe applique au plus vite une directive visant à étiqueter les produits issus des colonies juives de Cisjordanie afin que les consommateurs puissent se décider à acheter ou pas en toute conscience a un vrai sens. Mais il faut que cet étiquetage soit fiable, qu’aucun colon ne puisse s’abriter derrière un «prête-nom» de l’autre côté de la ligne verte. L’idée est de montrer au gouvernement israélien qu’il ne bénéficie d’aucune impunité en la matière. Et que s’il s’assoit sur les règles internationales, alors il doit en payer le prix.

Autre excès à condamner, celui qui pousse le (...)

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