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En Israël, le soldat ayant assassiné un Palestinien s'en tire avec les honneurs

Le soldat Elor Azaria enlacé par sa mère le 21 février à Tel-Aviv.

Le soldat Elor Azaria, qui a achevé en mars 2016 un Palestinien blessé, vient d'être condamné à dix-huit mois de prison. Dans son pays, il bénéficie du soutien politique et populaire.

Les pays se choisissent toujours des héros à leur image. Et depuis un an celui de 65% à 70% des Israéliens, selon les sondages, s’appelle Elor Azaria, un soldat franco-israélien condamné mercredi à dix-huit mois de prison pour avoir, en mars 2016, achevé au sol un Palestinien blessé.

A peine âgé d’une vingtaine d’années, bouille ronde, air modeste et sourire en coin, Azaria est l’un de ces nombreux soldats ordinaires qui peuplent les rangs de Tsahal, l’armée de l’Etat hébreu. Sauf que lui n’est pas devenu emblématique pour ses faits d’armes mais pour l’assassinat qu’il a perpétré sans savoir qu’une caméra de l’ONG de défense des droits de l’Homme «B’Tselem» le filmait.

Accolade

Partout ailleurs dans les sociétés parlementaires démocratiques, le comportement du franco-israélien aurait sans doute déclenché une volée de protestations indignées assorties de nouvelles mesures «pour que cela ne se reproduise plus». Mais pas en Israël où Benyamin Nétanyahou s’est empressé de téléphoner aux parents du tueur pour leur exprimer sa compassion après qu’une enquête judiciaire eut été ouverte à l’encontre de leur fils.

Dans la même veine, on a également vu le futur ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, donner l’accolade au soldat à l’occasion de la première audience de son procès et des députés du Likoud attendre des heures au fond de la salle dans l’espoir obscène de se faire photographier avec le héros du moment.

Bon petit gars

Certes, en mars 2016, quelques voix se sont élevées pour exiger des sanctions contre Azaria. Mais dans l’ensemble, le peuple ne comprend pas pourquoi la justice militaire cherche des noises à un bon petit gars «qui ne fait que son devoir».

Etonnant dans un pays qui se veut «la seule démocratie du Proche-Orient» ? En fait, ce manque d’empathie est le résultat de cinquante (...)

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