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Israël : la réforme de la justice en « pause », annonce Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (ici à la mi-mars 2023) a annoncé ce lundi 27 mars  une « pause » dans le processus d’adoption de la réforme de la justice, en cours d’examen au Parlement et contestée dans la rue depuis près de trois mois.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (ici à la mi-mars 2023) a annoncé ce lundi 27 mars une « pause » dans le processus d’adoption de la réforme de la justice, en cours d’examen au Parlement et contestée dans la rue depuis près de trois mois.

ISRAËL - La pression aura infléchi la position de Benjamin Netanyahu sur la très contestée réforme de la justice en Israël. Le Premier ministre a annoncé ce lundi 27 mars une « pause » dans le processus d’adoption du texte, en cours d’examen au Parlement et contesté dans la rue depuis près de trois mois.

Dans une adresse à la nation après des consultations politiques avec certains partenaires de la coalition au pouvoir, Benjamin Netanyahu a annoncé que l’adoption définitive des différents projets de loi de la réforme était reportée à la prochaine session parlementaire devant s’ouvrir après les fêtes de la Pâque juive (5 au 13 avril), cédant ainsi en partie aux demandes des opposants.

Les États-Unis « saluent » l’annonce d’une pause d’une réforme contestée de la justice en Israël, qui « donne plus de temps pour trouver un compromis », a dit lundi la porte-parole de la Maison Blanche. « Nous continuons à appeler les responsables politiques en Israël à trouver un compromis le plus rapidement possible », a ajouté Karine Jean-Pierre.

Trois mois de crise

Pour rappel, cette « pause » survient après trois mois de crise en Israël, où un projet controversé de réforme de la justice a déclenché l’un des mouvements de mobilisation populaire les plus importants de l’histoire de ce pays.

Cette réforme menée par l’exécutif permettrait au Premier ministre de nommer les juges et au Parlement de renverser les décisions prises par la Cour suprême avec une majorité simple. Ses opposants estiment être témoins d’un véritable affront à la démocratie.

Le gouvernement affirme de son côté que la réforme est nécessaire pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et une justice « indépendante », mais pas « omnipotente », selon les mots de Benjamin Netanyahu, qui accuse la Cour suprême d’être politisée. Ironie de l’histoire : le Premier ministre étant poursuivi pour corruption dans plusieurs affaires, il pourrait se servir de sa réforme pour casser un éventuel jugement venant à le condamner.

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