En Israël, la pression de la rue monte sur Netanyahu pour obtenir la libération des otages du Hamas
ISRAËL - « Il ne se soucie pas des otages.» Après l’annonce de la mort de six otages détenus à Gaza par le Hamas, dimanche 1er septembre, la mobilisation s’intensifie en Israël : nouvelles manifestations dans plusieurs, grèves avec perturbations à l’aéroport de Ben Gourion, multiplication des déclarations appelant au départ de Benjamin Netanyahu.
Lundi 2 septembre, des milliers d’Israéliens sont descendues dans la rue pour une deuxième soirée consécutive, entraînant quelques heurts avec les forces de l’ordre, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Les manifestants ont crié leur impatience à destination du Premier ministre israélien pour que ce dernier obtienne la libération des otages encore en vie.
Pendant ce temps, le président américain Joe Biden accuse lui aussi Benjamin Netanyahu de ne pas faire assez pour conclure un accord en ce sens.
« Une balle dans la nuque »
Malgré les pressions internationales et les craintes d’une escalade militaire régionale, des mois de négociations pour aboutir à un accord sur une trêve à Gaza et une libération d’otages n’ont pas abouti, les belligérants s’accusant de les bloquer.
Après avoir demandé publiquement « pardon pour ne pas avoir ramenés en vie » ces otages, Benjamin Netanyahu a accusé lundi le Hamas de les avoir « exécutés » d’une « balle dans la nuque » et juré de faire payer « un prix très fort » au mouvement islamiste.
De son côté, le Hamas a averti que les otages encore retenus à Gaza seraient renvoyés « dans des cercueils » si Israël poursuivait sa pression militaire « au lieu de conclure un accord », selon le porte-parole de la branche armée du mouvement, Abou Obeida. Un cadre du Hamas a précédemment affirmé que les six otages avaient « été tués par des tirs israéliens ».
Les otages ont été enlevés et emmenés à Gaza durant l’attaque du 7 octobre, qui a entraîné des représailles militaires israéliennes qui ont fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien assiégé. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza ; 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
À voir également sur Le HuffPost :
Gérard Darmon revient sur son déplacement en Israël, et adresse un message à ceux qui l’ont critiqué