Israël poursuit son offensive militaire en Cisjordanie, les chancelleries occidentales condamnent fermement
En marge de la guerre à Gaza, Tsahal mène depuis mercredi 28 août une vaste opération qu’elle qualifie d’« antiterroriste » dans les territoires cisjordaniens occupés.
Le soutien à Israël pour ses actions en Cisjordanie n’est pas au rendez-vous. Les chancelleries occidentales dénoncent dans des termes forts, ce vendredi 30 août, l’opération militaire lancée il y a trois jours par Tsahal, qui a envoyant des colonnes de blindés sur Jénine, Tulkarem, Toubas et leurs camps de réfugiés, dans le Nord du territoire. Ces offensives ont déjà causé la mort de 19 Palestiniens.
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Pour Paris, les opérations militaires israéliennes en Cisjordanie occupée « aggravent un climat d’instabilité et de violence inédit ». La France s’est dite « fortement préoccupée » par la dégradation de la situation dans les Territoires palestiniens. Dans une déclaration du ministère des Affaires étrangères, Paris réitère également son opposition à la colonisation en Cisjordanie occupée, « qui doit cesser immédiatement ».
Ces condamnations valent aussi pour les incursions à Gaza, où « l’intensité des attaques israéliennes visant notamment des écoles ou des abris de personnes déplacées conduit à un nombre inacceptable de victimes civiles ». « L’impératif du respect du droit international humanitaire s’impose à tous, y compris à Israël », ajoute le Quai d’Orsay, jugeant « inacceptables » les attaques visant des personnels humanitaires.
#Israël #Territoirespalestiniens | La France exprime sa forte préoccupation face à la dégradation de la situation dans les Territoires palestiniens suite aux dernières actions israéliennes.
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Londres et Madrid condamnent aussi
L’ONU a elle aussi demandé, par la voix de son secrétaire général Antonio Guterres, la « fin immédiate » de l’opération meurtrière, condamnant « fermement les pertes de vies humaines, notamment de mineurs ».
Même son de cloche du côté du gouvernement espagnol, qui s’est indigné d’une opération qui « n’aide en rien au retour de la paix » et qui « met en péril la solution à deux États ». « Il se produit en ce moment en Cisjordanie une flambée de violence qui est clairement inacceptable », a estimé le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares, au terme d’une rencontre avec Stéphane Séjourné ce vendredi 30 août au Quai d’Orsay. Il a réitéré la condamnation par Madrid de la colonisation et estimé que « la situation en Cisjordanie était une violence permanente ».
À Londres, le ministère des Affaires étrangères s’est également dit « profondément préoccupé par les méthodes employées par Israël » dans cette opération. La chancellerie britannique a appelé à une « désescalade urgente ».
L’armée israélienne a quant à elle annoncé avoir tué trois combattants palestiniens au troisième jour de son opération. Tsahal a assuré que ces hommes appartenaient au Hamas.
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