Israël: polémique autour des commémorations de l'anniversaire des massacres du 7-Octobre

En Israël, les familles d’otages refusent de participer à la cérémonie officielle pour marquer l’anniversaire du massacre du 7-Octobre. « Nous ne nous prêterons pas à ce jeu cynique alors que l'État nous a abandonnés depuis près d'un an », affirment-ils. Et ils entendent organiser une commémoration alternative.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Une cérémonie officielle qui est au centre d’une polémique. Elle sera préenregistrée et sans public, a annoncé la ministre Miri Regev, chargée de son organisation. Les kibboutz décimés par les commandos du Hamas le 7 octobre ont refusé de l’accueillir.

« On est chacun dans son deuil, chacun avec ses morts et ses amis qu’on a perdus. Et les grandes cérémonies, ce n’est vraiment pas nécessaire en ce moment », juge Brouria Carni Hadas, membre de Kerem Shalom, un kibboutz accolé à la bande de Gaza. « Avant de nous donner des réponses par rapport au 7-Octobre, comment nous ont-ils laissé tomber comme ça ? »

Cérémonie parallèle

Dans une lettre adressée à la ministre, des familles des otages disent refuser tout usage des photos de leurs proches, morts ou vivants, et même l’utilisation de leur nom et d’autres détails les concernant. Avant toute autre préoccupation, le gouvernement se doit de ramener les otages, écrivent-ils.

Des familles de victimes ont annoncé la tenue d’une cérémonie alternative dans un parc de Tel-Aviv. Sans la présence de politiciens. « Je ne veux pas de cérémonies, je veux des explications », martèle Brouria Carni Hadas.


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