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Israël-Palestine, la fin de la solution à deux États ? Vraiment ?

L'ancien ambassadeur d'Israël en France Élie Barnavi.
L'ancien ambassadeur d'Israël en France Élie Barnavi.

Depuis qu'Israël a conquis la Cisjordanie et Gaza à la faveur de la guerre des Six-Jours de juin 1967, la France, à l'unisson de l'ensemble de la communauté internationale, à la pointe de la communauté internationale, en fait, a promu la solution à deux États. Avec des bonheurs divers, dans un style parfois râpeux aux oreilles israéliennes, la diplomatie française a affirmé l'inéluctabilité de la création d'un État palestinien souverain aux côtés de l'État d'Israël et vivant en bonne intelligence avec lui, et défendu les principes éthiques et juridiques qui la sous-tendent.

Voilà que maintenant, au nom de la realpolitik, elle semble leur tourner le dos. Des diplomates de haut rang, dont l'ambassadeur de France en Israël Éric Danon, prennent acte de la « nouvelle situation » sur le terrain pour renvoyer la solution à deux États au rayon des illusions perdues. Un État ? Deux États ? Aux protagonistes de voir. Bien sûr, disent-ils, nous préférons deux États, mais enfin, si Israéliens et Palestiniens en décident autrement, qui sommes-nous pour nous y opposer ? C'est exactement ce que disait en février 2017 ce parangon de sagesse diplomatique qu'est Donald Trump.

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