En Israël, manifestation « anti-Netanyahu » monstre pour exiger la libération des otages à Gaza

Cette nouvelle vague de manifestation à Tel Aviv et Haïfa survient après une « grève générale » décrétée après la découverte de six otages morts à Gaza.

INTERNATIONAL - Les rues de Tel Aviv étaient noires de monde. Ce samedi 7 septembre au soir, environ 750 000 Israéliens ont manifesté pour exiger du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu qu’il conclue un accord pour libérer les prisonniers restants à Gaza, rapportent le média qatari Al Jazeera et le quotidien britannique The Guardian.

En Israël, Netanyahu inflexible sur ce point-clé pour la libération des otages, malgré la pression de la rue

D’après les médias locaux, les manifestations ont eu lieu principalement à Tel Aviv et Haïfa. La police israélienne a, elle, recensé quelque 500 000 personnes dans les rues de la capitale. Comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessus, les artères de Tel Aviv étaient bouchées par les manifestants.

Ce nombre record de manifestants intervient moins d’une semaine après une « grève générale », à l’appel de la puissante centrale syndicale Histadrout, liée à la découverte par l’armée israélienne de six corps dans un « tunnel dans la zone de Rafah ». Un tribunal israélien du Travail avait ordonné que la mobilisation cesse immédiatement.

Malgré les pressions internationales et les craintes d’une escalade militaire régionale, Benjamin Netanyahu refuse les compromis pour trouver un accord avec le Hamas sur une trêve à Gaza et une libération d’otages.

Le Premier ministre d’extrême droite ne veut notamment pas céder sur le corridor de Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l’Égypte. Il s’agit du gros point de blocage dans les négociations. Avant le 7 octobre, ce corridor était détenu par l’Égypte. Mais le 29 mai dernier, l’armée israélienne en a repris le contrôle, Tsahal ayant identifié « une vingtaine de tunnels » dans le secteur permettant, selon ses informations, d’alimenter les forces armées du Hamas.

Plus de 100 captifs se trouvent encore à Gaza, mais un tiers d’entre eux seraient morts, selon l’armée israélienne. Au total, 105 captifs ont été libérés par le Hamas en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, dans le cadre d’un accord conclu en novembre.

À voir également sur Le HuffPost :

Mort de l’américano-turque, Aysenur Ezgi Eygi, abattue en Cisjordanie : ce que l’on sait

Le film « Tatami » sur le judo et le conflit Iran-Israël rappelle que le sport est plus que jamais politique