En Israël, les manifestants conspuent toujours Netanyahu, le Liban enterre ses morts sur fond d'escalade
Après les explosions de bipeurs et de talkies-walkies utilisés par le Hezbollah, suivies de frappes israéliennes ayant fait des dizaines de morts samedi au Liban, la guerre Israël-Gaza a pris une nouvelle dimension. Beyrouth est tétanisée et craint le basculement, encore une fois, du pays dans la guerre avec le voisin. Quand en Israël, les manifestants doutent que l'escalade avec le Liban soit la voie vers la fin de la guerre et la libération des otages.
Une marée de drapeaux israéliens bleu et blanc, assortis de rubans jaunes, symbole de soutien aux otages et à leurs familles. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de Tel Aviv comme toutes les semaines depuis le 7 octobre. Avec une demande principale : un accord de cessez-le-feu à Gaza, pour la libération des plus de cent otages israéliens encore retenus par le Hamas. Après les attaques meurtrières dirigées vers le Hezbollah la semaine passée, le ressentiment envers Benyamin Netanyahu se fait plus fort parmi certains manifestants, rapporte Paul Michel, notre correspondant à Jérusalem.
C'est notamment le cas de Zohar qui habite la Haute-Galilée. Elle a dû quitter dès le 7 octobre sa maison proche de la frontière avec le Liban. Un sacrifice qu’elle est prête à poursuivre jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé. Mais « pas avec une autre guerre, parce que cela n’a pas de fin, analyse-t-elle. On est prêt à continuer à être "déplacés” à condition que l’on ramène les otages. Finir la guerre à Gaza, cela mettra fin à la guerre dans le nord (au Liban). C’est ça qu’il faut faire ! »