Israël : la loi de l'«Etat-nation juif» creuse les divisions

Des manifestants contre l'amendement de «l'Etat-nation» à Tel-Aviv, le 14 juillet.

Dans les tuyaux depuis des années, cette loi fondamentale controversée définit concrètement le caractère juif de l'Etat hébreu. Aux dépens de la minorité arabe et des normes démocratiques, ont alerté les opposants à la législation.

En une de la presse, le cliché détonne au regard du caractère historique du vote, tel que proclamé par un Benyamin Nétanyahou célébrant «un moment charnière dans l’histoire du sionisme». On y voit le Premier ministre israélien posant pour un selfie entouré de députés Likoud débraillés, bedaine hors de la chemise, après de longues heures de plénière. Hors-champ, des députés arabes déchirent des copies du texte en criant «apartheid !».

Que fêtent les fantassins nationalistes du leader israélien ? L’adoption finale à la Knesset de la loi fondamentale dite de «l’Etat-Nation», serpent de mer législatif depuis la fin de la seconde intifada, visant à graver dans le marbre le caractère juif de l’Etat hébreu. Jusqu’à présent, Israël, qui n’a pas de constitution, s’appuyait sur la déclaration d’Indépendance de 1948 pour se définir en tant qu’Etat juif et démocratique. Mais pour les centristes de Kadima (parti d’Ariel Sharon), aux prémices du texte, puis la très droitière coalition au pouvoir, la judéité d’Israël nécessitait d’être surlignée au regard des ambitions nationales palestiniennes. Quitte à se faire aux dépens de la minorité arabe (20% de la population) et des normes démocratiques, comme ont alerté les opposants à la législation.

Au terme de débats houleux, le texte adopté par 62 voix contre 55 (avec deux abstentions) dans la nuit de mercredi définit Israël comme le «foyer national du peuple Juif». Plus problématique, il stipule que «le droit à l’autodétermination nationale est unique au peuple juif». Une «légalisation de l’apartheid», s’est emporté Saeb Erekat, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

La minorité palestinienne humiliée

Outre la codification des symboles (drapeau, hymne, fêtes (...)

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