Israël - Liban : le chef du Hezbollah visé par de nouvelles frappes de l’État hébreu à Beyrouth, ce que l’on sait

Six immeubles ont été totalement détruits par ces frappes, les plus violentes depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, selon le mouvement islamiste.

Bombes sur bombes. Israël a lancé, ce vendredi 27 septembre au soir, d’impressionnantes frappes aériennes sur le bastion du Hezbollah, situé dans la banlieue sud de Beyrouth, ciblant le chef de la milice chiite, Hassan Nasrallah. Au moins deux personnes sont mortes et 76 ont été blessées, d’après le premier bilan officiel libanais

À la tribune de l’ONU, Benjamin Netanyahu a reçu un accueil glacial de la part de nombreux diplomates

Le HuffPost fait le point sur ce raid aérien qui s’est déroulé quelques instants après la fin du discours du Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu, dans lequel il s’est engagé, devant l’ONU, à continuer de frapper le Hezbollah au Liban.

Tsahal a « mené une frappe précise sur le quartier général de l’organisation terroriste Hezbollah à Dahiyeh (terme arabe pour banlieue NDLR ) », a précisé le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, dans une déclaration télévisée.

Le lieu visé est désigné comme le « fief » du mouvement, car plusieurs hauts responsables du Hezbollah s’y réunissent régulièrement, d’après une source de sécurité libanaise à Reuters.

Plusieurs médias israéliens ont indiqué par la suite que le chef du Hezbollah était la cible de la frappe. Hassan Nasrallah est indemne, il « va bien » a rapidement assuré une source proche du mouvement chiite, sous couvert de l’anonymat.

Dans ce raid, six immeubles ont été totalement détruits. Une vidéo obtenue par l’AFP montre une énorme explosion et d’épaisses colonnes de fumée s’élevant au-dessus des tours, comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous.

Les explosions ont par ailleurs provoqué d’énormes cratères dans plusieurs endroits, selon la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar. Un photographe de l’AFP a rapporté des scènes de panique, des habitants fuyant le secteur dans la précipitation.

Il s’agit de l’une des frappes les plus violentes depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, selon une source proche du mouvement.

• Le Liban dénonce une « guerre génocidaire »

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a accusé vendredi Israël de mener une « guerre génocidaire », après cette frappe aérienne. « La nouvelle agression prouve que l’ennemi israélien fait fi des efforts internationaux en vue d’un cessez-le-feu », a déclaré le chef par intérim du gouvernement libanais depuis New York, où il participe à l’Assemblée générale de l’ONU.

De son côté, les Nations Unies ont exprimé vendredi leur « vive inquiétude », par la voix du porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stephane Dujarric.

Le Hezbollah a lui revendiqué vendredi des tirs contre Israël sur le secteur de Kyriat Ata, dans la baie d’Haïfa, qui abrite de nombreuses industries, notamment de défense, et sur la ville de Tibériade, à une trentaine de kilomètres au sud de la frontière.

L’armée israélienne a également indiqué avoir intercepté quatre drones tirés depuis le Liban vers la zone frontalière de Rosh Hanikra et riposté à un tir de roquettes vers Haïfa, le grand port du nord d’Israël. Cinq militaires syriens ont par ailleurs été tués dans une frappe israélienne près de la frontière avec le Liban, selon l’agence officielle Sana.

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