Israël et Liban : à la frontière, les tirs s’intensifient avant le discours du chef du Hezbollah
INTERNATIONAL - Les échanges de tirs s’intensifiaient ce jeudi 2 novembre à la frontière entre Israël et le Liban. Ceci à la veille du premier discours depuis le début de la guerre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui devrait déterminer si sa formation va engager de plain-pied le Liban dans le conflit entre Israël et le Hamas.
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Le puissant mouvement libanais Hezbollah a affirmé jeudi avoir attaqué simultanément « 19 positions et sites militaires » israéliens « à l’aide de missiles guidés, d’obus » et autres armes, et envoyé en même temps des drones attaquer « les fermes de Chebaa occupées ». Ces tirs, qui ont été revendiqués par la branche armée du Hamas au Liban, ont fait deux blessés dans la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël.
Par la suite, dans la soirée, l’armée israélienne a annoncé avoir mené une « vaste frappe » contre le Hezbollah pour riposter. La frappe, à la fois aérienne et d’artillerie, a visé selon un communiqué de l’armée israélienne « des infrastructures et quartiers généraux de combattants ainsi que des infrastructures appartenant à la direction du mouvement terroriste » chiite.
22.500 habitants évacués
Selon les premières images de la télévision publique israélienne à Kiryat Shmona, un immeuble a été touché et plusieurs voitures ont pris feu.
Plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé sur X (anciennement Twitter) avoir détecté plusieurs « tirs » sur son territoire et avoir répondu par des attaques sur « une série » de cibles du Hezbollah au Liban.
La ville de Kiryat Shmona, frontalière du Liban, a été quasiment évacuée de sa population civile, soit 22.500 habitants, le 20 octobre dernier, sur ordre de l’armée.
Le Liban n’a « pas besoin d’une guerre »
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a estimé jeudi lors d’une visite dans le sud du Liban que ce pays n’avait « pas besoin d’une guerre » avec son voisin israélien, mettant en garde contre un risque d’escalade dans la région.
« Le Liban n’a pas besoin d’une guerre, c’est le moins qu’on puisse dire », a déclaré le ministre lors d’une visite au contingent français de la Finul, la force de maintien de la paix de l’ONU. « Sans compter que cette guerre pourrait avoir des effets escalatoires importants sur l’ensemble de la région », a-t-il ajouté.
Sébastien Lecornu a estimé que face aux tensions actuelles, personne n’avait intérêt à ce que le mandat de la Finul soit « interrompu », estimant que celle-ci était « la solution ». « S’il y a bien un moment dans lequel on a besoin d’observation et de dissuasion pour éviter une escalade, c’est bien en ce moment », a-t-il déclaré. Il a regretté d’entendre « ici ou là que la Finul devrait arrêter ses patrouilles », sans préciser à quel pays il fait allusion.
Crainte d’une extension régionale de la guerre
La montée des tensions à la frontière israélo-libanaise fait craindre une extension régionale de la guerre entre Israël et le Hamas.
Depuis le 7 octobre la frontière libano-israélienne est le théâtre d’échanges de tirs entre l’armée israélienne d’un côté et le mouvement libanais Hezbollah et ses alliés de l’autre, qui soutiennent le Hamas
Les 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien vivent sous les bombardements incessants menés par Israël, qui a promis « d’anéantir » le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, en représailles à l’attaque sanglante lancée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste.
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