Israël-Hezbollah : la Finul accuse encore Tsahal d’avoir « délibérément » attaqué ses positions au Liban

Des filiales d’Al-Qard al-Hassan, une société financière accusée d’être proche du Hezbollah par Israël, ont également été visées.

Des frappes israéliennes sur le sud de Beyrouth au Liban le 20 octobre 2024.
FADEL ITANI / AFP Des frappes israéliennes sur le sud de Beyrouth au Liban le 20 octobre 2024.

INTERNATIONAL - Une attaque « délibérée ». Un « bulldozer » de l’armée israélienne a « démoli » ce dimanche 20 octobre une « tour d’observation et la clôture » d’une position de la Finul à Marwahin dans le sud du Liban, a annoncé dans un communiqué la mission de maintien de paix de l’ONU.

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« Malgré la pression exercée sur la mission (...) les soldats de maintien de la paix restent stationnés dans toutes les positions », selon le communiqué. « Nous continuerons d’accomplir les tâches pour lesquelles nous avons été mandatés », à savoir « surveiller et rendre compte » de la situation à la frontière entre Israël et le Liban, ajoute la Finul.

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Les incidents se multiplient ces derniers jours entre la force de l’ONU et Israël, ce qui a valu à l’État hébreu une volée de critiques internationales. Tsahal n’a pas répondu à ces nouvelles accusations de l’ONU à l’heure où ces lignes sont écrites.

Ce dimanche a également été marqué par quatre frappes israéliennes contre des « filiales d’Al-Qard al-Hassan » dans la banlieue sud de Beyrouth, selon l’agence de presse libanaise Ani. La société financière « Al-Qard al-Hassan est impliquée dans le financement des opérations terroristes du Hezbollah », a déclaré sur X Avichay Adraee, le porte-parole de l’armée israélienne pour le public arabophone.

Une autre frappe a visé le même groupe dans l’est du Liban, après des appels israéliens à la population à évacuer les abords des bureaux de cet organisme, sous sanctions américaines. À Saïda, dans le sud, un correspondant de l’AFP a vu des personnes s’enfuir à la hâte des environs d’un site de cet organisme.

Une source sécuritaire libanaise a par ailleurs dans la soirée fait état de frappes tombées près de l’aéroport international de Beyrouth, où des vols commerciaux sont maintenus malgré les opérations militaires d’Israël contre le mouvement du Hezbollah au Liban.

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Cette source, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a fait état de deux frappes. Un journaliste vidéo de l’AFP a vu des volutes de fumée s’élever près de l’aéroport.

Plus tôt, l’armée avait annoncé avoir visé un « centre de commandement » du Hezbollah près de la capitale et mené des frappes aériennes sur des dizaines de localités dans le sud. Plus de 50 localités ont été bombardées dans cette région frontalière d’Israël, selon l’Ani, qui a également rapporté que l’armée israélienne y « dynamitait » des maisons dans des villages.

En guerre sur deux fronts, l’armée israélienne a également poursuivi son offensive contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, où une frappe israélienne a tué au moins 73 personnes la veille à Beit Lahia, dans le nord, selon les secours, un bilan contesté par Israël.

Israël a aussi annoncé dimanche soir avoir intercepté dans l’espace aérien syrien un drone s’approchant « depuis l’est ». La « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de factions armées pro-iraniennes, revendique régulièrement des tirs de drones sur Israël.

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Le Hezbollah a de son côté revendiqué des tirs de roquettes dans le nord d’Israël visant notamment trois bases militaires près de Haïfa et Safed, ainsi que contre des troupes israéliennes dans le sud du Liban.

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