Israël-Hamas: Jadot salue une "parole forte et utile" de Macron après son déplacement au Proche-Orient

Yanncik Jadot accorde un point à Emmanuel Macron. L'ex-député européen d'EELV, désormais sénateur de Paris, salue sur Public Sénat ce jeudi la "parole forte et utile" du président de la République, au lendemain de la fin d'une tournée lors de laquelle le chef de l'État s'est rendu en Israël, en Cisjordanie occupée, à Amman, puis en Égypte.

"Solution à deux États"

Le nouveau membre du Palais du Luxembourg félicite d'abord le timing de ces déplacements, qui interviennent trois semaines après les attaques du Hamas. "On s’est interrogé toutes et tous pour savoir pourquoi il avait décalé, par rapport à beaucoup de chefs d’État et de gouvernement, sa visite en Israël pour dire notre solidarité", rappelle-t-il. Avant de souligner que "ce décalage lui a permis de se rendre à Ramallah", en Cisjordanie pour rencontrer Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne.

Dès lors, le chef de l'État a pu "dire combien nous étions près des Israéliens, des familles endeuillés", tout en réaffirmant "à Ramallah que la France portait toujours une solution à deux États", juge Yannick Jadot.

Et l'ex-candidat à la présidentielle de saluer plus précisément cette déclaration d'Emmanuel Macron: "une vie palestinienne vaut une vie française qui vaut une vie israélienne".

"Improvisation dramatique"

"En revanche, personne n’a rien compris de sa coalition anti-Hamas", critique dans la foulée l'écologiste, pointant, à l'image d'une bonne partie de la classe politique, un élément qui a "parasité sa visite", selon lui. Dans le détail, le locataire de l'Élysée a proposé ce mardi à Israël que la coalition internationale actuellement déployée en Irak et en Syrie contre Daesh "puisse aussi lutter aussi contre le Hamas".

Une déclaration tempérée dans la foulée par l'Élysée, qui a précisé que ce "sera ensuite aux partenaires et notamment à Israël d'exprimer leurs besoins". Tout en indiquant que "la coalition internationale contre Daesh ne se limite pas à des opérations sur le terrain", mais implique également le "partage d'informations entre partenaires" ou "la lutte contre le financement du terrorisme".

"Il y a eu là une improvisation dramatique, qui a porté fortement préjudice au message important qu’il est venu rappeler", regrette Yannick Jadot.

Face à la menace d'une opération terrestre massive d'Israël dans la bande de Gaza, Yannick Jadot appelle au "cessez-le-feu", à "l'arrêt des bombardements", soulignant le nombre de morts qu'une offensive pourrait entraîner. La veille, Emmanuel Macron a également mis en garde face à ce scénario, jugeant qu'il s'agirait d'une "erreur".

Article original publié sur BFMTV.com