Israël-Gaza: "Un message éminemment politique", Riolo réagit à la prise de position de Benzema
Dimanche, Karim Benzema a posté un message sur les réseaux sociaux concernant les tragiques événements en Israël et à Gaza. L'attaquant français, qui évolue désormais à Al-Ittihad, y a envoyé ses "prières aux habitants de Gaza", sans évoquer les victimes du Hamas ni Dominique Bernard, professeur de lettres au collège Gambetta d'Arras tué vendredi par un terroriste islamiste.
Une prise de position que Daniel Riolo a estimé maladroite lundi dans "Apolline matin". Posant en contexte les minutes de silences respectées avant France-Pays-Bas en foot et France-Afrique du Sud en rugby. "L'annonce qui est faite (dans les stades) juste avant est claire. Elle dit de rendre hommage ensemble aux victimes du conflit, quelles qu'elles soient. On y a ajouté aussi, malheureusement, un hommage au professeur assassiné", pose-t-il sur RMC.
"Dans le langage du foot, on appelle ça une belle passe décisive, puisque c'est un message de paix. Donc si vous voulez relayer quelque chose, au moins là, vous vous engagez sur quelque chose de facile. (...) Là, on ne profite pas de cette passe décisive."
"Son message veut dire: je me fous des valeurs de la République et de la France"
Surtout, Daniel Riolo pointe du doigt l'absence d'hommage du footballeur de 35 ans à Dominique Bernard. "Il y a quelque chose qui est très clair dans le message de Karim Benzema, alors qu'il est citoyen français, il me semble: le prof de français, il s'en fout, puisqu'il ne lui rend pas hommage. Si Israël lui pose vraiment un problème et que ça lui donne vraiment la nausée... Mais au moins un message pour le prof de français? Rien du tout."
"Les civils à Gaza qui sont en train de mourir, on peut avoir une pensée pour eux. Mais c'est clairement s'afficher et prendre parti, enchaîne-t-il. Et c'est en ça que je trouve que le message de Benzema est éminemment politique. Son message veut dire: je me fous des valeurs de la République et de la France. Et de l'autre côté, je prends parti, donc les civils d'un côté sont plus importants que les civils de l'autre côté. Dans ce conflit, son choix est fait. Et il n'a même pas un mot pour les victimes des terroristes du Hamas."