Israël annonce avoir tué Mohammed Deif, chef militaire du Hamas, le 13 juillet
Au moment où l’Iran organise les funérailles d’Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, tué dans une frappe imputée à Israël le 31 juillet à Téhéran, “l’armée israélienne a annoncé jeudi 1er août avoir éliminé Mohammed Deif, le chef de la branche armée du Hamas, qui aurait été l’un des principaux planificateurs des attaques du 7 octobre, lors d’un bombardement à Gaza [dans la région de Khan Younès] à la mi-juillet [le 13]”, relate The New York Times.
Le communiqué de l’armée israélienne explique que “sa conclusion selon laquelle M. Deif était mort était fondée sur une évaluation des services de renseignements, sans toutefois fournir de détails”.
Mohammed Deif est considéré comme l’un des cerveaux de l’attaque lancée par le Hamas le 7 octobre contre le sud d’Israël, qui a entraîné la mort de 1 197 personnes et déclenché la guerre de Gaza, qui dure depuis près de dix mois. Figure dominante du Hamas, il est l’un des fondateurs de l’aile militaire du mouvement radical islamiste, les Brigades Al-Qassam, dans les années 1990, et a dirigé l’unité pendant des décennies.
“Le Hamas n’a pas fait de commentaire” après l’annonce de l’armée israélienne faisant état de la mort de Deif, précise le quotidien américain.
“Craintes d’une guerre plus large”
Cette annonce, poursuit le New York Times, fait suite à des frappes successives au Liban et en Iran. La première attaque avait ciblé Fouad Chokr, chef militaire du Hezbollah, dont le corps a été retrouvé mercredi 31 juillet sous les décombres de l’immeuble visé par une frappe israélienne la veille dans la banlieue sud de la capitale libanaise. Et la deuxième frappe a ciblé Ismaïl Haniyeh à Téhéran. Ces frappes “amplifient les craintes d’une guerre plus large au Moyen-Orient et mettent en péril les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza”.
Lors des funérailles de Haniyeh, à Téhéran, c’est “le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a dirigé les prières funéraires, un honneur réservé aux personnalités de haut rang”, enchaîne le New York Times, qui relève que Khamenei “a donné l’ordre de frapper directement Israël, en représailles à l’assassinat du leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, selon trois responsables iraniens informés de l’ordre”.
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