Israël annonce avoir "éliminé" le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe à Beyrouth
L'armée israélienne a annoncé ce samedi 28 septembre avoir "éliminé" le chef du mouvement islamiste armé libanais, Hassan Nasrallah, dans une frappe menée la veille sur le QG de l'organisation à Beyrouth.
"Hassan Nasrallah est mort", a déclaré un porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, sur le réseau social X.
Un autre porte-parole de l'armée, le capitaine David Avraham, a confirmé à l'Agence France presse que le chef du Hezbollah avait été "éliminé".
"Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (..) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans", a annoncé un communiqué de la formation pro-iranienne à la mi-journée samedi. Le Hezbollah n'a pas précisé les noms des autres membres de la formation tués dans cette violente frappe.
La formation chiite avait gardé le mutisme sur le sort de son chef jusqu'au communiqué.
Quelques minutes plus tôt, le Quai d'Orsay avait également confirmé la mort du chef du Hezbollah: "d'après les renseignements dont nous disposons, Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, serait décédé".
Mise en garde d'Israël
Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, a promis dans la foulée d'"atteindre" toute personne menaçant Israël.
"Nous n'avons pas épuisé tous les moyens dont nous disposons. Le message est simple: quiconque menace les citoyens d'Israël, nous saurons comment l'atteindre", a déclaré le général Halevi dans un communiqué.
Le raid dévastateur israélien sur son fief dans la banlieue sud de Beyrouth a ciblé "le quartier général central du Hezbollah", selon l'armée israélienne.
L'homme le plus puissant du Liban
Hassan Nasrallah, 64 ans, est un homme de religion qui fait l'objet d'un véritable culte de la personnalité au Liban, dont il est l'homme le plus puissant. Depuis des années il vit dans la clandestinité et il est apparu rarement en public.
Selon plusieurs télévisions israéliennes, Hassan Nasrallah était visé par la frappe d'une violence inouïe survenue vendredi à 17h30, heure de Paris, dans un quartier densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth.
Le raid israélien a détruit des dizaines d'immeubles, poussé à la fuite des centaines de personnes et fait au moins six morts.
Des violents bombardements depuis lundi
Malgré les coups portés par Israël qui bombarde sans cesse les bastions du Hezbollah dans le sud et l'est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth, le mouvement libanais a annoncé ce samedi avoir tiré des roquettes contre un kibboutz et des cibles militaires dans le nord d'Israël en riposte "aux attaques barbares de l'ennemi israélien".
Lundi, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements violents et meurtriers contre le Hezbollah au Liban voisin, après un an d'échanges de tirs transfrontaliers avec la formation libanaise.
Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque le 7 octobre 2023 contre Israël menée par le Hamas palestinien, son allié. Et il a juré de poursuivre ses attaques "jusqu'à la fin de l'agression israélienne à Gaza".
Israël affirme agir pour rétablir la sécurité dans le nord du pays, cible des tirs du Hezbollah, et permettre ainsi le retour de dizaines de milliers d'habitants contraints à la fuite.