Israël a été attaqué par quelque 180 missiles lancés par l'Iran

La mise en garde de Washington était bien réelle. Un haut responsable de l'administration américaine, cité par l'agence AP, sous couvert d'anonymat, a affirmé, mardi que l'Iran se préparait à une attaque "imminente" contre l'Etat hébreu.

Quelques temps plus tard, la crainte s'est confirmée. Mardi en fin de journée, l'armée israélienne a annoncé que le pays était la cible d'une salve de missiles envoyés depuis l'Iran tandis que que la population était priée de se rendre au plus vite dans des abris.

Le trafic aérien a été immédiatement fermé.

Rapidement, des explosions ont été entendues. Au final, l'armée israélienne a annoncé que l'Iran avait tiré environ 180 missiles en direction du pays.

Des dizaines de détonations ont entendues tandis que des sirènes résonnaient.

Le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que le système de défense aérienne du pays était pleinement opérationnel, détectant et interceptant les menaces.

"Cependant, la défense n'est pas hermétique", a-t-il déclaré.

Joe Biden a quant à lui donné l'ordre à l'armée américaine d'intercepter les missiles visant Israël, selon la Maison Blanche.

Après l'attaque, le porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que très peu de personnes avaient été blessées et que la population pouvait sortir des abris anti-aérien.

L'attaque iranienne contre Israël a été jugée "inefficace", selon la Maison Blanche

Selon le gouverneur de la ville de Jéricho en Cisjordanie occupée, un Palestinien a été tué par des éclats de missile lors de l'attaque.

Le gouvernement iranien a rapidement revendiqué avoir lancé des dizaine de missiles.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a salué cette attaque contre Israël et assuré qu'il s'agissait d'une "vengeance" après les assassinats par Israël du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh et du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah.

Il s'agit de la deuxième attaque iranienne sur Israël depuis son propre territoire.

En avril dernier, Téhéran avait déjà lancé plus de 170 drones, 30 missiles de croisière et 120 missiles balistiques.

Mardi soir, Israël a menacé de représailles contre l'Iran. Le porte-parole de l’armée israélienne a promis que cette attaque " aura des conséquences". Il a ajouté que le pays restait en état d'alerte.

Ces attaques interviennent alors que l’armée israélienne poursuit ses opérations sur le Liban contre le Hezbollah. Mardi Tsahal a averti la population d’évacuer près de deux douzaines de communautés frontalières libanaises quelques heures après avoir annoncé ce qu’elle a qualifié d’opérations terrestres limitées contre le Hezbollah.

Le groupe militant a nié l'entrée des troupes israéliennes au Liban, mais quelques heures plus tard, l'armée israélienne a annoncé qu'elle avait également mené des dizaines de raids terrestres dans le sud du Liban il y a près d'un an. Israël a diffusé des séquences vidéo prétendant montrer ses soldats opérant dans des maisons et des tunnels où le Hezbollah conservait des armes. Il n’y a pas eu de confirmation immédiate, mais si cela était vrai, ce serait un autre coup humiliant pour le Hezbollah soutenu par l’Iran, le groupe armé le plus puissant du Moyen-Orient.

Le Hezbollah est sous le choc après des semaines de frappes ciblées qui ont tué notamment son chef emblématique, Hassan Nasrallah, et plusieurs de ses hauts commandants.

Le Premier ministre israélien avait lancé lundi un avertissement à l'Iran, qui soutient le Hezbollah et le Hamas. "Il n'y a aucun endroit au Moyen-Orient qu'Israël ne puisse atteindre", a déclaréBenjamin Netanyahu.

A noter que l'attaque iranienne a été précédée dans la journée par un attentat à Tel-Aviv. Six personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées après une attaque à l'arme automatique perpétrée par deux tireurs, qui ont été "neutralisés", a indiqué la police israélienne.