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Isolement des Français partis skier à l'étranger: pour Laurent Wauquiez, "personne n'y croit"

Laurent Wauquiez - BFMTV
Laurent Wauquiez - BFMTV

Le gouvernement le maintient: en raison du Covid-19, il entend fermer les remontées mécaniques dans les stations de ski, qui pour leur part auront le droit d'ouvrir pour les fêtes, jusqu'en 2021. L'exécutif veut aussi imposer aux Français qui seraient allés skier à l'étranger pendant la période un isolement de sept jours, comme l'a expliqué ce mercredi matin Jean Castex, le Premier ministre. En fin d'après-midi, sur notre antenne, Laurent Wauquiez, président LR du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, a tancé: "Contrôler les gens qui sont allés faire du ski à l’étranger… Mais qui y croit? Ça ne tient évidemment pas debout".

"Alors même qu’au cœur du Covid-19 on n’avait pas de contrôle sanitaire dans nos hôpitaux, on pense sérieusement qu’on va aller prendre tous ceux qui reviennent et qu’on va aller vérifier s’ils étaient ou non dans une station de ski?" a-t-il encore attaqué. Il a achevé: "Ce sont des effets de communication que je n’aime pas. Ce n’est pas sérieux, ce n’est pas vrai, c’est faux. Et personne ne peut le croire. Et je vais vous dire: les douaniers ont autre chose à faire".

La région mobilisée

Toute sa région se mobilise actuellement pour tenter de décrocher, malgré l'opposition du gouvernement, l'autorisation de permettre aux vacanciers de skier dans quelques semaines. Ainsi, Laurent Wauquiez, les professionnels de la montagne et les présidents des départements de Savoie, Isère et Haute-Savoie, déposeront jeudi matin un référé liberté auprès du Conseil d'État dans l'espoir d'obtenir l'ouverture des remontées mécaniques.

L'ancien président des Républicains a fait valoir: "Le ski dans notre pays c’est 120.000 emplois. Les clusters n’ont pas été dans les stations de ski. Les principaux lieux de contamination du Covid-19 sont dans les grandes métropoles." Plusieurs stations de ski ont pourtant donné lieu à des clusters, comme celle d'Ischgl, dans le Tyrol autrichien, ou encore celle des Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie. Deux lieux qui ont été a été à l'origine de nombreuses contaminations lors de la première vague. Mais Laurent Wauquiez a insisté:

"Comment voulez-vous qu’on comprenne qu’on peut s’entasser dans le métro mais qu’on ne peut pas aller sur un télésiège ? Comment voulez-vous que dans la montagne on puisse comprendre qu’on va pouvoir aller dans une salle de spectacles à Paris à Noël mais qu’on ne pourra pas aller skier? Ça n’a pas de sens."

Selon lui, les alternatives existent afin de satisfaire les acteurs économiques tout en satisfaisant à la nécessité sanitaire. "On est tous prêts à faire des sacrifices. (...) Faisons plus simple: on ouvre les stations mais avec des protocoles sanitaires plus exigeants. Nous y sommes prêts, on l’a proposé."

Article original publié sur BFMTV.com