"Islamo-gauchisme": deux tiers des Français approuvent les propos de Vidal, selon un sondage

La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal s'adresse à des étudiants à Poitiers, le 23 février 2021 - GUILLAUME SOUVANT © 2019 AFP
La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal s'adresse à des étudiants à Poitiers, le 23 février 2021 - GUILLAUME SOUVANT © 2019 AFP

Vivement critiquée depuis sa sortie sur CNews au sujet de l'islamo-gauchisme, Frédérique Vidal peut-elle au moins se targuer d'être en résonnance avec l'opinion publique? D'après un sondage Odoxa-Blackbone Consulting commandé par Le Figaro et France Info, plus des deux tiers des Français jugent que oui, il existe un "problème d'islamo-gauchisme" en France.

Plus précisément, 69% des personnes interrogées estiment qu'il existe "une complaisance avec l’islamisme radical de personnalités ou de partis politiques de gauche". Cette conviction est largement majoritaire chez les sympathisants La République en marche (80%), Les Républicains (83%) et Rassemblement national (82%). La gauche, elle, est plus divisée. Les sympathisants socialistes interrogés sont 63% à le penser, 50% chez Europe Écologie-Les Verts et 46% chez La France insoumise.

Clivages politique et générationnel

Quant aux propos de Frédérique Vidal, d'après qui "l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et l’université n’est pas imperméable", ils reçoivent l'approbation de 66% des 1005 Français sondés par Odoxa. Là encore, ce sont les sympathisants LaREM (79%), LR (85%) et RN (79%) qui s'y retrouvent massivement, contrairement à la gauche.

Il y a par ailleurs un clivage générationnel sur le sujet. Plus les personnes interrogées sont âgées, plus elles considèrent que l’islamo-gauchisme existe et constitue un problème: 57% chez les moins de 35 ans, 68% chez les 35-49 ans, 71% chez les 50-64 ans et 80% chez les 65 ans et plus.

But électoraliste

Enfin, l'initiative de la ministre de l'Enseignement supérieur consistant à confier au CNRS le soin de dresser "un bilan de l’ensemble des recherches" qui sont réalisées en France, dans le but de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme, est soutenue par 65% des sondés.

Les Français sont toutefois 53% à considérer que cette démarche recèle des visées avant tout électoralistes. Par ailleurs, 57% des personnes interrogées se disent attachées à l'indépendance de la recherche et considèrent, par exemple, que les études en sciences humaines portant sur des thématiques comme le post-colonialisme ou l'intersectionnalité sont "légitimes".

Article original publié sur BFMTV.com