Islamisme, les risques de l'offensive de Macron

Depuis plus de deux ans, il repoussait sans cesse le moment de s'exprimer sur le dossier de la structuration de l'islam de France, un propos qu'il avait pourtant annoncé pour l'été 2018. Depuis l'attentat commis à la préfecture de police, il y a un an, il tergiversait et semblait retarder encore et toujours l'heure d'aborder la question du communautarisme. Emmanuel Macron a fini par s'exprimer sur les deux sujets à la fois, dans le discours qu'il a prononcé aux Mureaux vendredi, en présentant le projet de loi "confortant la laïcité et les libertés".

Pour l'essentiel ficelé, à l'exception de relectures juridiques pointues destinées à faire passer à ce texte, sensible sur la question des libertés publiques, l'obstacle du Conseil d'État, il sera présenté en Conseil des ministres le 9 décembre, date anniversaire de l'adoption de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État, censée symboliquement attester de son caractère républicain. Sa discussion au Parlement est prévue pour le premier semestre 2021.

Des résultats à court terme attendus

Le propos d'Emmanuel Macron a dans un premier temps reçu un accueil plutôt favorable, à l'exception des tirs croisés de l'extrême droite et de la droite extrême d'une part et de l'extrême gauche de l'autre. De plusieurs associations de terrain, qui pointent une dimension sociale absente du dispositif. Et, fort logiquement, des représentants de l'islam politique.

C'est maintenant sur son efficacité et ses résultats que ce nouveau dispo...


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