Islamisme: la France "ne renoncera jamais à ses valeurs", affirme Gabriel Attal

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le 28 octobre 2020 - BFMTV / Capture d'écran
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le 28 octobre 2020 - BFMTV / Capture d'écran

Après les soutiens exprimés par plusieurs dirigeants européens, l'exécutif entend se montrer décidé à tenir tête au président Erdogan. À l'issue du Conseil des ministres ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé que la France "ne renoncera jamais à ses principes et à ses valeurs" malgré "les tentatives de déstabilisation et d'intimidation".

Il a part ailleurs souligné, durant son point presse, "la très grande unité européenne" au sujet des critiques de la Turquie et de plusieurs pays musulmans sur les caricatures de Mahomet.

La France fait l'objet "d'une menace terroriste accrue ces derniers jours, nourrie par des appels à la haine", mais qui "nous conforte dans notre volonté de lutter sans relâche contre l'islamisme et tous ses avatars", a ajouté Gabriel Attal.

Erdogan caricaturé

Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi ses concitoyens à boycotter les produits français, quelques jours après le rappel par Paris de son ambassadeur à Ankara après que le chef d'État turc eut mis en cause la "santé mentale" de son homologue français.

La Turquie reproche au président français Emmanuel Macron d'avoir exprimé son soutien à la liberté de caricaturer le prophète Mahomet, lors d'un hommage à Samuel Paty, l'enseignant français tué par décapitation pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.

Le président Erdogan s'est aussi insurgé ce mercredi contre une caricature de lui publiée la veille par Charlie Hebdo, la qualifiant d'"attaque ignoble" commise par des "vauriens".

"Intimidation"

"Je n'ai pas d'annonces supplémentaires à faire", a précisé Gabriel Attal avant d'insister sur "la très grande unité européenne" autour des "principes" et "valeurs défendues par la France" et face "à l'intimidation que connaît aujourd'hui notre pays".

Il a aussi tenu à "rappeler de manière très claire que ce sont des propos haineux contre des journalistes et contre une rédaction qui ont entraîné des attentats, des drames, des tueries que nous avons connu ces dernières années dans notre pays". Une allusion, près de deux semaines après la décapitation de l'enseignant de Conflans-Sainte-Honorine, à l'attentat de janvier 2015 perpétré contre la rédaction de Charlie Hebdo.

Article original publié sur BFMTV.com