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Isère: trois députées LaREM menacées de mort

Les députées LaRem Monique Limon, Emilie Chalas et Cendra Motin - Facebook Monique Limon et Emilie Chalas
Les députées LaRem Monique Limon, Emilie Chalas et Cendra Motin - Facebook Monique Limon et Emilie Chalas

Trois députées LREM de l'Isère ont reçu en novembre des menaces de mort, dont deux par décapitation, un phénomène inquiétant les élus au niveau national, a appris l'Agence France-Presse (AFP) ce vendredi de sources concordantes.

La députée de la 3e circonscription Emilie Chalas a annoncé jeudi sur Twitter avoir déposé "deux plaintes et un signalement" après des menaces de mort.

"Voilà une part du quotidien des représentants de la Nation", écrit-elle dans un tweet, accompagné de copies d'écran d'un autre tweet comportant des intimidations et d'un courriel la menaçant de "décapitation".

"13% des Français comprennent la violence envers les élus...", ajoute-t-elle, en référence à la désignation mardi d'une référente au sein de l'Assemblée nationale pour "recueillir les signalements" des élus.

Ouverture d'une enquête préliminaire

Le parquet de Grenoble a indiqué à l'AFP avoir ouvert jeudi une enquête préliminaire, confiée à la sûreté départementale de l'Isère, à la suite de ce dépôt de plaintes.

Cendra Motin et Monique Limon, députées LREM des 6e et 7e circonscriptions, ont quant à elles été destinataires de courriels les menaçant aussi de mort, selon le Dauphiné Libéré qui a rapporté ces faits.

Cendra Motin a dit dans sa plainte avoir reçu "à trois ou quatre reprises des mails de menaces en tous genres" en lien avec la politique sanitaire menée par le gouvernement, a confirmé le parquet de Bourgoin-Jallieu, qui a confié une enquête à la gendarmerie.

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S'agissant de la plainte de Monique Limon qui rapporte des menaces de mort "faisant état de décapitation" reçues par courriel mercredi, le parquet de Vienne a annoncé s'être dessaisi au profit du pôle national de lutte contre la haine en ligne.

Des menaces qui se multiplient

Ces dernières semaines, de nombreux députés ont été visés par des menaces de mort. Fin octobre, des élus de la majorité avaient annoncé porter plainte après des menaces de mort liées à la politique sanitaire et vaccinale du gouvernement et faisant référence au meurtre récent du député britannique David Amess, poignardé mi-octobre lors d'une permanence parlementaire.

Chez LFI, Jean-Luc Mélenchon a déposé plainte contre X mi-novembre après la publication d'un photomontage d'un groupuscule d'extrême droite, faisant d'une caricature de son visage une cible avec un viseur d'arme à feu sur le front.

Début novembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait appelé les préfets à renforcer la sécurité des élus, notamment en augmentant la surveillance autour de leurs permanences et, au besoin, de leurs domiciles.

Article original publié sur BFMTV.com