En Iran, un rappeur risque la peine de mort pour son soutien aux manifestations

En Iran, un rappeur risque la peine de mort pour son soutien aux manifestations

Trois semaines après avoir été violemment arrêté à son domicile par les forces de sécurité iraniennes, Saman Yasin risque d'être condamné à mort. Le jeune rappeur kurde est accusé d'avoir "mené une guerre contre Dieu" après avoir apporté son soutien aux manifestations anti-régime déclenchées par la mort de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini en septembre.

Selon un rapport de l’ONG kurde Hengaw, depuis son arrestation début octobre, Saman Yasin aurait été torturé physiquement et mentalement dans l'attente de son procès. Des nombreuses pétitions ainsi qu'un hashtag #FreeToomaj ont été créés pour appeler à sa libération.

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L'artiste a publié plusieurs chansons de protestation sur des sujets tels que le chômage et l’oppression du peuple par le gouvernement. Sur sa page Instagram, le musicien a également affiché à de multiples reprises son soutien aux manifestants anti-régime.

Répression violente

Mahsa Amini, 22 ans, est morte le 16 septembre, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays, obligeant notamment le port du voile en public.

Sa mort a déclenché une vague de manifestations en Iran, violemment réprimée, et des rassemblements de solidarité avec les femmes iraniennes, soutenus par des personnalités publiques du monde entier.

Des centaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors de ces manifestations qualifiées d'"émeutes" par les autorités. Des milliers d'autres, dont des femmes, ont été arrêtées..

Article original publié sur BFMTV.com