Iran : pourquoi l’UE n’a pas sanctionné les Gardiens de la révolution

Josep Borrell, le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, le 23 janvier 2023 à Bruxelles.  - Credit:DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Josep Borrell, le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, le 23 janvier 2023 à Bruxelles. - Credit:DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

C'est la nouvelle cible des opposants iraniens à l'étranger. En déclarant lundi que l'Union européenne ne pouvait décider, à ce stade, de placer les Gardiens de la révolution sur la liste européenne des organisations terroristes, Josep Borrell, le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, s'est attiré les foudres de nombreux membres de la diaspora iranienne, qui militaient depuis plusieurs semaines pour sanctionner l'armée idéologique de la République islamique en raison de son implication dans la répression sanglante (au moins 481 morts) des manifestants en Iran.

« Ce que Monsieur Borrell a dit est honteux », dénonce la journaliste et militante iranienne Masih Alinejad auprès du Point. « Je sais que le Haut Représentant est au courant que les Gardiens de la révolution sont une organisation terroriste mondiale qui mène des campagnes de terreur du Moyen-Orient jusqu'à l'Europe, en passant par des tentatives d'assassinats ratées en Thaïlande, aux Philippines et en Géorgie. Même les capitales d'Europe occidentale, comme Bruxelles et Paris, ne sont pas à l'abri, estime l'opposante. Les Pasdarans (Gardiens, en persan) mènent une guerre contre l'Occident, mais l'Union européenne détourne délibérément le regard, et sera jugée par l'histoire. »

À LIRE AUSSIPourquoi l'Iran cible la France

Espoir déçu

L'espoir de voir le bras armé de la République islamique – une force de 130 000 membres créée par l'ayatollah Khomeyni en 1979 po [...] Lire la suite