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Iran: Mort en prison d'un blogueur en grève de la faim

Les autorités iraniennes ont confirmé la mort d'un blogueur emprisonné pour des faits liés à la sécurité, a annoncé dimanche l'agence de presse semi-officielle Isna. /Photo d'archives/REUTERS/Suhaib Salem

DUBAI (Reuters) - Les autorités iraniennes ont confirmé la mort d'un blogueur emprisonné pour des faits liés à la sécurité, a annoncé dimanche l'agence de presse semi-officielle Isna.

Selon des groupes de défense des droits de l'homme, le militant, Vahid Sayyadi Nasiri, est décédé après une grève de la faim qui a duré 60 jours.

"Le prisonnier politique Vahid Sayyadi Nasiri, en grève de la faim depuis le 13 octobre 2018 pour protester contre le déni de son droit à un conseil et des conditions de détention inhumaines (...), est décédé à l'hôpital Shahid Beheshti de Qom," annonce sur son site internet l'association américaine Centre pour les droits de l'homme en Iran.

Selon l'agence Isna, Vahid Sayyadi Nasiri a été emprisonné deux fois pour appartenance à un groupe royaliste et préparation d'actes de sabotage. Après avoir été hospitalisé , il est décédé des suites d'une maladie du foie le 12 décembre, ajoute l'agence de presse qui ne parle pas de grève de la faim.

Selon Mehdi Kaheh, le procureur de la ville de Qom, Vahid Sayyadi Nasiri purgeait une peine pour "insulte aux lieux sacrés de l'Islam" sur les réseaux sociaux quand il est tombé malade. Il a alors été emmené à l'hôpital où il est décédé, indique sur son site internet la chaîne de télévision publique Irib. Le procureur Kaheh ne parle pas lui non plus de grève de la faim.

De nombreux journalistes et militants des réseaux sociaux ont été jetés en prison en Iran ces dernières années. De nombreux autres ont pris le chemin de l'exil.

En novembre, la République islamique a lancé une nouvelle campagne de répression contre les journalistes, selon Reporters sans frontières. Plusieurs journalistes ont été interrogés et trois ont été arrêtés en raison de textes publiés sur les réseaux sociaux.

L'Iran rejette les critiques qui lui sont faites sur le plan des droits de l'homme en invoquant notamment un manque de compréhension des lois de l'islam.

(Bureau de Dubaï; Danielle Rouquié pour le service français)