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Iran : la justice confirme que le rappeur Toomaj Salehi risque la peine de mort

Accusé d'être un "ennemi de Dieu" et de "corruption sur terre", le rappeur iranien Toomaj Salehi risque la peine de mort. Il avait pris fait et cause pour les manifestants contre le régime de Téhéran.

Un rappeur iranien, arrêté fin octobre après avoir exprimé son soutien aux manifestations hostiles au pouvoir en Iran, risque la peine de mort, a confirmé dimanche l'Autorité judiciaire.

Les proches de Toomaj Salehi avaient affirmé samedi que son procès s'était ouvert le même jour à huis clos sans aucune représentation juridique et qu'il était accusé d'être un "ennemi de Dieu" et de "corruption sur terre", des crimes passibles de la peine capitale en Iran.

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"Le procès n'a pas encore eu lieu mais l'acte d'accusation contre Toomaj Salehi a été rédigé et renvoyé" devant les tribunaux d'Ispahan (centre), a déclaré Assadollah Jafari, le chef de l'Autorité judiciaire de la province du même nom, cité par l'agence de la justice Mizan Online.

"Il est accusé de corruption sur terre en répandant des mensonges sur internet, de propagande contre le système, d'avoir constitué et dirigé des groupes illégaux dans le but de perturber la sécurité en coopérant avec un gouvernement hostile à l'Iran et d'avoir incité à commettre des actes violents", a-t-il ajouté.

L'Iran est le théâtre d'un mouvement de contestation déclenché le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran.

Les autorités dénoncent ces protestations comme des "émeutes" encouragées selon elles par l'Occident.

La justice a déjà prononcé six condamnations à m...

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