En Iran, les infirmières défient le pouvoir pour alerter sur leurs conditions de vie
Loin de s’essouffler, le mouvement de grève des infirmières iraniennes entamé depuis plus de six mois en Iran, a pris de l’ampleur durant l’été. Et ce, malgré l’arrestation de plusieurs participantes. Elles exigent des salaires équitables et de meilleures conditions de travail.
À coup de grèves et de manifestations, les infirmières iraniennes réclament de meilleures conditions de travail, une hausse de leurs salaires et alertent sur le besoin urgent de réformer le système de santé en Iran. Après Karaj, à l’ouest de Téhéran, les mouvements de protestations se sont étendus dans une dizaine de villes iraniennes, dont Mashad ou encore Shiraz.
Lundi 2 septembre, à Ispahan, les secouristes se sont joints aux infirmières de l’Université des sciences médicales pour scander des slogans exigeant une revalorisation de leur travail.
La veille, c’est à Behbahan, dans le sud du pays, que le personnel médical a manifesté devant le bureau du gouverneur.
Des infirmières convoquées après avoir manifesté
La colère des infirmières, qui ont entamé leur mouvement en fin d’année dernière, a été nourrie en juillet par le sentiment de n’avoir pas été entendues. Celles qui ont exprimé leur désaccord ont, au contraire, subi des menaces. Des dizaines d’entre elles ont été convoquées après avoir participé à des manifestations, notamment une soixantaine à Kerman et à Kermanshah, a indiqué le directeur de l'Organisation iranienne des infirmières, Mohammad Sharifi Moghadam.
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