Iran : Héroïnes de la liberté

ATTA KENARE/AFP

« Cher voyageur, nous sommes ravis de vous accueillir à l’aéroport international de l’imam Khomeini. Merci de respecter la loi et d’adhérer aux normes de la société concernant le hijab, la chasteté et les vêtements conventionnels. Pour vous respecter et respecter les autres, nous vous prions de suivre les règles et les règlements. Le hijab est une immunité, pas une restriction. »

Bienvenue dans la République islamique d’Iran. Tous les voyageurs qui allument leur téléphone après l’atterrissage reçoivent depuis quelques semaines ce texto de propagande, qui rappelle aux femmes l’obligation de porter le voile islamique. Un an après le début de la révolte iranienne, les autorités craignent une nouvelle vague de protestations à l’occasion de l’anniversaire de la mort en détention de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs en raison d’un voile jugé « non conforme ». La disparition de la jeune Kurde iranienne qui s’est tragiquement éteinte le 16 septembre 2022 a aussitôt provoqué des manifestations sans précédent derrière ce cri de ralliement : « À bas le dictateur ! »

Pour les réprimer, l’Iran a déployé des miliciens bassidji qui tirent à balles réelles et à bout portant autant sur les femmes que sur les hommes. D’après Amnesty International, plus de 500 personnes ont été tuées et plus de 20 000 ont été emprisonnées en une seule année. La majorité d’entre elles est détenue dans la prison d’Evin, tristement célèbre pour détenir des prisonniers politiques dans la section 20...


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