Iran: le guide suprême Khamenei juge "impardonnables" les empoisonnements présumés d'écolières

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, dirige la prière avec des jeunes filles iraniennes, à Téhéran, le 3 février 2023. - AFP PHOTO / HO / KHAMENEI.IR
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, dirige la prière avec des jeunes filles iraniennes, à Téhéran, le 3 février 2023. - AFP PHOTO / HO / KHAMENEI.IR

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a réclamé lundi des "peines sévères" contre les personnes qui seraient reconnues responsables de la série d'empoisonnements présumés d'écolières secouant le pays depuis trois mois.

"Les responsables" de ces actes "doivent être condamnés à des peines sévères" et "il n'y aura pas d'amnistie pour eux", a averti la plus haute autorité de l'Iran, qui évoquait cette affaire pour la première fois.

"Cette affaire doit être prise avec sérieux (...) Si les empoisonnements sont prouvés, il s'agit d'un crime impardonnable", a précisé l'ayatollah Ali Khamenei, qui s'exprimait à Téhéran devant les médias.

Les responsables risquent la peine de mort

Au total, plusieurs centaines de cas d'intoxication au gaz ont été signalées dans plus de 52 établissements depuis la fin novembre, selon le décompte officiel. Le chef de l'autorité judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a précisé lundi que, s'ils étaient arrêtés, les auteurs de ces empoisonnements seraient jugés pour "corruption sur terre", l'un des principaux chefs d'accusation qui est passible de la peine de mort.

À ce stade, aucune arrestation n'a été annoncée alors que les autorités poursuivent leur enquête pour déterminer les substances qui provoquent des difficultés respiratoires et des malaises ayant conduit de nombreuses élèves à l'hôpital. Dans plusieurs villes, des parents d'élèves se sont mobilisés pour exhorter les autorités à agir sans délai.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a dénoncé cette affaire comme étant "un nouveau complot des ennemis" de l'Iran pour "instiller la peur dans le coeur des élèves, des enfants et de leurs parents".

Par ailleurs, les autorités ont arrêté lundi un journaliste, Ali Pourtabatabaei, qui a suivi pour le site Qomnews l'affaire des empoisonnements dans la ville sainte de Qom, la première touchée fin novembre, selon le quotidien Shargh.

Article original publié sur BFMTV.com