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En Iran, les Gardiens de la révolution restent au cœur du pouvoir

L'ayatollah Ali Khamenei n'a pas mâché ses mots. À la prière de ce vendredi, qu'il a conduite pour la première fois depuis huit ans à ­Téhéran, le Guide suprême iranien a traité les Américains de "clowns" et les a accusés de s'en prendre aux Gardiens de la révolution. Démonstration de force ou aveu de faiblesse après l'élimination par une frappe américaine du puissant général Qassem Soleimani, chef de la force Al-Qods des Gardiens de la révolution? Les fidèles des fidèles du régime ­théocratique seraient-ils en délicate posture?

"Non, affirme Thierry Coville, chercheur à l'Iris. Ils doivent tout aux religieux et ils sont par nature le rempart de cette révolution. Sans compter qu'ils ne sont pas une armée normale. Tuer leur chef est certes un mauvais coup mais ce n'est pas suffisant. Ça ne marche pas aussi simplement en Iran." Dès leur installation, après la révolution islamique qui a porté les mollahs au pouvoir en 1979, les Gardiens de la révolution n'ont lésiné sur aucun moyen afin de renforcer leur puissance militaire et politique. Connu dans le pays sous le nom du Sépâh-é Pâsdârân, ils n'ont de comptes à rendre qu'au numéro un du régime. Officiellement, ils ne sont qu'un organe militaire. Officieusement, ils sont omniprésents, de la politique intérieure aux affaires étrangères en passant par l'économie.

Sous le feu des critiques à la suite du crash de l'avion ukrainien

L'ayatollah Khamenei n'a jamais cessé de les soutenir, même lorsqu'ils ont été sous le feu des critiques...


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