Iran: les autorités pointées du doigt dans l'affaire des empoisonnements d'écolières
Plus de 5 000 élèves dans 200 établissements à travers l’Iran ont été victimes d’empoisonnement au gaz ces trois derniers mois. Alors que le mystère demeure sur les auteurs de ces intoxications, le gouvernement a annoncé les premières arrestations le 7 mars. Mais certains opposants et experts soupçonnent les autorités de vouloir instaurer un climat de peur pour juguler le mouvement de contestation.
Cette affaire d'intoxication collective a débuté à la fin novembre lorsque les médias ont fait état de premiers cas d'empoisonnement par voies respiratoires de filles âgées d'environ 10 ans dans les écoles de la ville religieuse de Qom. Le phénomène a ensuite été constaté un peu partout dans le pays dans des dizaines d’établissements, à Téhéran, Racht, Machhad, Bandar-e Abbas, Kermanshah notamment…
Mercredi 1er mars, les élèves de sept écoles de filles de la ville d'Ardabil ont été indisposées dans la matinée par des émanations de gaz et 108 personnes ont été transportées à l'hôpital, a annoncé le chef du service hospitalier à l'agence de presse Tasnim. Des cas ont également été rapportés la même semaine à Téhéran. Les derniers en date ont été signalés ce week-end dans cinq provinces.