Iran : au pied du mur, l'avocate Nasrin Sotoudeh entame une grève de la faim

Incarcérée depuis juin 2018, l'avocate et militante des droits humains Nasrin Sotoudeh, a annoncé dans une lettre en date du 12 août, entamer une grève de la faim. Elle dénonce la dégradation des conditions de détention des prisonniers politiques en Iran, depuis l’arrivée de l’épidémie du Covid-19.

« Militants des droits humains ! En pleine crise du coronavirus, qui touche l'Iran et le monde, les conditions des prisonniers politiques sont devenues si difficiles que leur détention ne peut plus continuer avec tant d'oppression […] Je commence une grève de la faim et exige la libération des prisonniers politiques. Dans l'espoir d'établir la justice dans mon pays, l'Iran. » Ce cri, c’est celui que l’avocate Nasrin Sotoudeh envoie depuis sa cellule de la prison d'Evian, au nord de Téhéran.

Libérée en 2012 après presque trois années de détention pour avoir défendu des opposants politiques à la réélection contestée de l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad, elle est à nouveau incarcérée depuis le 13 juin 2018, pour s'être opposée publiquement au port obligatoire du voile et avoir pris la défense dans les médias de l'une de ses clientes qui avait ôté son foulard en public. Elle est condamnée à 38 ans de prison et 148 coups de fouets.

Le déni de l’Iran sur le coronavirus

Face à des conditions d’hygiène de plus en plus précaires à cause de l’épidémie de Covid-19, la lauréate du prix Sakharov de Parlement européen pour la liberté de l’esprit, utilise le jeûne comme ultime recours. Ce n’est pas la première fois que l’avocate de 57 ans met sa vie en danger pour faire passer un message. Lors de sa première détention, elle était entrée en grève de la faim pour protester contre les pressions exercées sur sa famille...

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